COP21 : l’essentiel du sommet des Nations unies sur le climat

Lundi 30 Novembre 2015 - 17:35

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Plus de 150 chefs d'Etat et de gouvernement, parmi lesquels une quarantaine de représentants africains, ont lancé  lundi matin le sommet mondial sur le climat à Paris, dont l'inauguration officielle a eu lieu à 11 heures. Les chefs d’Etat se sont succédé sur l’estrade du Bourget pour prononcer, tour à tour, leurs discours et présenter brièvement leurs engagements sur les questions climatiques. Objectif de la COP 21 : la signature d'un accord mondial visant à limiter le réchauffement climatique après 2020 à 2°C. La conférence durera jusqu’au 11 décembre.

Ce qu’il faut en retenir
Pré-sommet dimanche 17 novembre
Dimanche, Laurent Fabius a ouvert de façon anticipée la conférence sur le climat avec les délégations, à 17 heures au Bourget, près de Paris. Malgré la cinquantaine de points essentiels qui doivent encore être tranchés pour aboutir à un accord sur le climat, Laurent Fabius se dit « d’un optimisme vigilant et actif ».
Pourtant, certains désaccords concernant notamment les engagements financiers en faveur de l’adaptation, les cycles de réexamens des ambitions, ou la reconnaissance du préjudice des plus vulnérables menacent la signature d’un accord, dont on sait déjà qu’il ne sera pas contraignant, mais qui devrait néanmoins être universel.

 Les points forts des discours
François Hollande appelle de ses vœux un "accord universel, différencié et contraignant." "Les bons sentiments, les déclarations d'intention ne suffiront pas", a-t-il insisté.
Barack Obama a rappelé que « nous sommes peut-être la dernière génération à pouvoir agir pour le climat ».  Il a garanti «un accord élevé, avec des objectifs rehaussés régulièrement, qui tiendront compte des distinctions et des progrès de chacune de nos nations».
 Mini-sommet concernant l’Afrique prévu ce mardi
Organisé mardi 1er décembre dans la matinée sur le site de la COP21 au Bourget, ce mini-sommet réunira autour de Ban Ki-moon et de François Hollande, une douzaine de chefs d’État africains, dont le  président Denis Sassou N'Guesso, des représentants des principaux pays émetteurs (Chine, États-Unis, Allemagne notamment) ainsi que des représentants des grandes institutions de développement.
Trois thématiques prioritaires y seront abordées ; la lutte contre la désertification de la région sahélienne avec la grande muraille verte (barrière de végétation allant du Sénégal à l’Ethiopie), la restauration du lac Tchad et les initiatives africaines pour les énergies renouvelables. Des engagements de plusieurs milliards de dollars sont attendus.
L’idée d’un plan spécifique pour l’Afrique est née début novembre,  en marge du sommet de la Valette sur les migrations, lorsque le président  tchadien Idris Déby et Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ont interpellé François Hollande sur les projets menés sur le continent. Par ailleurs, la situation particulière de l’Afrique, l’une des principales victimes du réchauffement climatique alors qu’elle est responsable de moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, justifie l’adoption d’un plan spécial.

Une société civile mobilisée
Des milliers de personnes ont manifesté dans le monde entier dimanche 29 novembre pour demander que des mesures fortes et concrètes soient prises à la Conférence de Paris sur le climat.
A la suite des attentats du 13 novembre, un certain nombre d’événements organisés par, ou impliquant la société civile ont été annulés. Pourtant, ces organisations ne désespèrent pas d’influencer l’issue de la Conférence et mène des actions en marge du sommet. C’est ainsi que des manifestants ont bravé l’interdiction en défilant ce dimanche 29 novembre, place de la République. Après des heurts avec les forces de l’ordre, 317 personnes ont été placés en garde à vue.

Liste des chefs d’Etat et de gouvernement africains présents :
Ikililou Dhoinine, président des Comores
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée Equatoriale
Ali Bongo Ondimba, président du Gabon
Seretse Khama Ian Khama, président du Botswana
Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo
Michel Kafando, président du Burkina Faso
Abdelmalek Sellal, prmier ministre de l'Algerie
Habib Essid, premier ministre de la Tunisie
Hailemariam Dessalegn, premier ministre de l'Ethiopie
Mohammed VI, roi du Maroc
Ismail Omar Guelleh, président de Djibouti
Mohamed Ould Abdel Aziz, président de Mauritanie
Issoufou Mahamadou, président du Niger
Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire
Uhuru Muigai Kenyatta, président du Kenya
Hage G. Geingob, président de la Namibie
José Mário Vaz, président de la Guinée-Bissau
John D. Mahama, président du Ghana
Letsie III, roi du Lesotho
Hery Martial Rakotoarimanana Rajaonarimampianina, président de Madagascar
Denis Sassou Nguesso, président du Congo
Faure Essozimna Gnassingbé, président du Togo
Alpha Conde, président de la Guinée
Ibrahim Boubacar Keita, président du Mali
Mahamat Kamoun, premier ministre de la République centrafricaine
Carlos Agostinho Do Rosário, premier ministre du Mozambique
Patrice Emery Trovoada, premier ministre de Sao Tome et Principe
Omar Abdirashid Ali Shermarke, premier ministre de Somalie
Manuel Domingos Vicente, vice-président de l'Angola
Edward Kiwanuka Ssekandi, vice-président de l'Ouganda
Joseph Butore, vice-président du Burundi
Macky Sall, président du Sénégal
Jacob Gedleyihlekisa Zuma, président de l'Afrique du Sud
Boni Yayi, président du Benin
Muhammadu Buhari, président du Nigeria
Paul Biya, président du Cameroun
Idriss Déby Itno, président du Tchad
Ameenah Gurib-Fakim, président de L'Ile Maurice

Les chiffres clés du Bourget
159 chefs d’Etat et de gouvernement présents pour l’ouverture le 30
novembre
196 parties représentées : 195 pays + l’Union européenne
10 000 délégués dans le centre de conférence
Près de 2 000 organisations non gouvernementales
14 000 représentants dans le centre de conférence
200 stands dans le centre de conférence et 120 dans les espaces
Génération climat

Repères
Selon les estimations, le coût de la réduction des gaz à effet de serre (Ges) oscillerait entre 500 milliards et 1 500 milliards d'euros.
Dans les accords de Copenhague et de Cancun, les pays occidentaux s'étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financement publics et privés pour la période pré 2020.
100 milliards de dollars prévus par an d’ici 2020 pour aider les pays africains à mener leurs actions et à lutter contre le réchauffement climatique.
L’Afrique représente ¼ des parties à la convention Climat, les 2/3 des pays les moins avancés (PMA) et plus du 1/3 du groupe des 77+ Chine.
47 contributions nationales africaines soumises à la convention Climat.
4,55% : contribution de l'Afrique à l'émission des gaz à effet de serre (GES).

 

Melissa Kerim Dikeni

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