Lac-Kivu : vingt-trois disparus après le naufrage d’un canot rapide

Les naufrages sur le lac Kivu ne se comptent plus. Alors que les populations du Sud-Kivu n’ont pas encore totalement digéré le drame survenu en mai 2014 qui a vu quatorze personnes périr à la suite du coulage de leur embarcation. Un autre accident vient de survenir dans des conditions quasi similaires. En effet, des sources locales, l’on apprend qu’un canot rapide avec à son bord près de quarante-huit passagers a fait naufrage le 30 novembre sur le lac Kivu sans avoir atteint sa destination. L’embarcation « Nyirangongo », à en croire des sources portuaires, aurait quitté le port de Goma vers 7 heures 30 à destination de Katana au Sud-Kivu. Des hommes, des femmes et des enfants ont dû succomber à ce noyage collectif.

En attendant qu’un bilan définitif soit établi après ce drame, l’on fait état de vingt-trois passagers disparus dont on ne retrouve aucune trace. Les pêcheurs qui s’affairent dans ces eaux réputées dangereuses ont du sauver vingt-cinq autres passagers. Rien sur les causes du naufrage n’a été indiqué. Mais des indiscrétions laissent entendre que le mauvais état des canots rapide mis en service par l’État pour assurer la liaison fluviale Goma-Bukavu serait à la base de ce drame. « Non seulement qu’ils ne sont pas adaptés à la navigation, mais ils sont également vétustes », a commenté sous le sceau de l’anonymat un responsable de la sécurité du port de Goma.

L’on fait également savoir que le nombre des personnes enregistrées sur le Manifeste est souvent augmenté à la suite de  l’intrusion d’unités supplémentaires sous couvert des responsables portuaires. Plus grave, aucune précaution n’est prise par les autorités compétentes pour prévenir des tels cas malheureux. La société civile du Nord-Kivu se dit affectée par ce nouveau drame et réclame une enquête.