Centrafrique : la présidente Catherine Samba Panza mobilise ses concitoyens pour les prochaines électionsMercredi 2 Décembre 2015 - 16:40 Dans une adresse à la Nation, le mardi 1er décembre, à l’occasion du 57ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine, la présidente Samba Panza a indiqué qu’il est temps que la RCA se dote des institutions élues et légitimes. La venue du Pape François, a-t-elle dit, pourrait contribuer à la tenue des élections apaisées, transparentes et crédibles.
Après plusieurs reports, la présidentielle et les législatives sont prévues en RCA , le 27 décembre prochain, avec si possible un second tour, le 31 janvier 2016. Entre temps, le 13 décembre, la population centrafricaine sera appelée au référendum pour approuver une nouvelle Constitution du pays. « Je tiens à remercier particulièrement les chefs d’Etat et délégation de la communauté économique des chefs d’Etat de l’Afrique centrale qui ont bien voulu, à l’issue de notre dernier sommet extraordinaire, nous accorder une extension technique de la transition et adhérer au calendrier électoral fixé par l’Autorité nationale des élections. », a-t-elle déclaré. Par ailleurs, la présidente centrafricaine a invité ses compatriotes à capitaliser la confiance que les pays frères leur accordent par le biais de plusieurs initiatives. « En janvier 2014, j’ai hérité d’un pays, mais pas d’un Etat. J’ai trouvé un pays failli et une Nation à l’agonie. Ce n’est pas une mission facile de réconcilier des cœurs meurtris et en détresse », a-t-elle rappelé avant de saluer les efforts de la médiation internationale conduite par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso. « Grâce à ces initiatives, nous avons tenu un Forum de paix et de réconciliation en juillet 2014 à Brazzaville, lequel a permis une seconde rencontre inter-centrafricaine en mai 2015 à Bangui», a martelé la présidente. Elle défend son bilan à la tête du pays A la veille de l’arrivée du Pape François à Bangui, la présidente de la Transition a été face à la presse. « Pendant 20 mois, j’ai conduit une transition particulièrement difficile marquée par des turbulences sans arrêt. Nous avons fait face à un groupe de gens déterminés à faire basculer le pays dans le chaos afin de se positionner ; à des compatriotes qui ne veulent pas entendre parler de la paix et à un milieu d’hommes qui ne faisaient pas cadeau aux femmes. », a dénoncé la cheffe de l’Etat de la Transition. En prenant la tête de la Transition, a poursuivi Samba Panza, les autorités de Bangui étaient animées par la seule volonté de transmettre un pays debout aux futurs dirigeants. Pour , la crise centrafricaine est d’abord une crise de pauvreté et de manque de perspective pour les jeunes. « Le pays a accusé trop de retard en termes de progrès ce qui a engendré des difficultés et une absence de perspective pour les jeunes. C’est pourquoi, nos enfants sont devenus des instruments de violence et facilement manipulables. Nous avons tenu à être au cours de cette transition un trait d’union entre une RCA détruite et désunie vers un pays uni et en développement. a-t-elle conclu. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :La présidente centrafricaine Catherine Samba Panza Notification:Non |