COP21 : l’ABN présente le Plan d’investissement climat pour lutter contre le changement climatiqueJeudi 3 Décembre 2015 - 12:00 L’Autorité du Bassin du Niger (ABN) a présenté le plan d’investissement climat (PIC) du bassin du Niger au pavillon africain L’ambassadrice pour la COP21, Madame Cissé Maryam Kaïdama Sidibé a présenté les réflexions stratégiques et des actions opérationnelles, concourant à sa mise en œuvre du plan d’investissement climat (PIC) à partir de la « « vision intégrée de l’eau », afin d’éviter les conflits autour de l’utilisation des ressources en eau ». A Paris, elle a présenté « le cri de détresse » de 130 millions des 9 pays,à savoir: Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad, subissant les conséquences des changements climatiques et pour lesquelles la sauvegarde de ce grand cours d’eau est une urgence. Le PIC contient 246 actions prioritaires pour un coût global de réalisation évalué à 3,11 milliards de dollars, pour une période de mise en oeuvre de 10 ans. Les intervenants ont expliqué que la « péjoration pluviométrique et l’irrégularité des pluies fragilisent les écosystèmes et les activités socio-économiques ». Selon eux, le doute n’existe plus à admettre que le développement durable passe par la mise en oeuvre de mesures d’atténuation et d’adaptation à l’environnement nouveau, qui s’est installé dans la région. Ils ont appelé à des mesures d’anticipation et de réactivité, planifié et à une forte mobilisation sociale et financière pour leur mise en œuvre efficiente. Ils ont remercié la Banque mondiale et la Banque africaine de développement pour leur apport à hauteur de 30% et, ont lancé un vibrant appel aux institutions financières multilatérales. La ministre de l’Eau et de l’énergie du Bénin, Christine Gbedji Vyaho, présidente du Conseil des ministres de l’ABN a déclaré : « l’eau était à la base de notre développement ». Plus de 70% de la population des pays membres de l’ABN vivent dans des zones où l’insécurité alimentaire est tributaire d’une pluviométrie peu fiable et des débits fluviaux inter et intra annuels très variables. « Il faut anticiper les scénarios futurs », a-t-elle ajouté. Elle a aussi relevé les éléments d’espoir pour relever le défi : une coopération structurée entre les pays riverains du bassin du Niger et un potentiel exceptionnel pour le développement durable basé « sur la consolidation de la résilience et le renforcement de la capacité d’adaptation ». Mme Cissé Maryam Kaïdama Sidibé a appelé à une mise en commun des moyens pour préserver les populations et les générations futures et une prise de mesures permettant de réduire la vulnérabilité du bassin et le renforcement de la résilience aux effets négatifs du changement climatique. Elle espère qu’avec l’aide des partenaires, « les populations du bassin pourront vivre des ressources naturelles du bassin du Niger et qu’aucune femme, aucun enfant ne meure de faim et de soif ». Noël Ndong Notification:Non |