Disparition : l’ancien maire de Brazzaville, Gabriel Obongui, s’en est allé

L’un des derniers dinosaures de la politique congolaise, Gabriel Obongui, fut militant du Mouvement socialiste africain (MSA) de Jacques Opangault. A l’avènement de la démocratie en 1991, il adhère à l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) de Pascal Lissouba, où l’ancien préfet de la région des Plateaux a assumé les fonctions de président de la coordination de Brazzaville avant d’être destitué par les autres membres de cette structure le 14 mars 2011. Lorsque le débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 a surgi dans le pays, Gabriel Obongui n’a pas hésité à se prononcer en faveur du changement, à cause sans nul doute, de l’évolution des institutions du pays.

Sur le plan administratif, Gabriel Obongui a commencé sa carrière en 1947 dans son Gamboma natal. Inspecteur central des PTT, il a dirigé l’Office national de l’importation de la viande en gros) en qualité de directeur général jusqu’à sa retraite en 1983.

Il y a deux ans, notamment le 28 novembre 2013, à l’occasion du 55^e anniversaire de la proclamation de la République, il déplorait le fait que les Congolais n’arrivaient pas à séparer la République des partis politiques. « La République c’est la République, tous les citoyens sont égaux comme dit notre Constitution. Je sens que les Congolais n’arrivent pas à séparer la République des partis politiques. À notre époque, nous savions distinguer les politiques de la famille et de l’amitié. À l’heure actuelle, je ne sais pas si je me trompe, mais on confond tout. La République c’est la République, et chaque Congolais doit mériter selon ses capacités », témoignait celui qui fut l’ami de Simon-Pierre Kikhounga-Ngot, décédé quant à lui, le 8 avril 2015 à Paris.