Italie : menace djihadiste contre le ministre de la Justice

Le texte est court mais la menace précise : « nous entrerons à (Sic) Rome et nous te couperons la tête ». La lettre de menace a été adressée au ministre italien de la Justice, Andrea Orlando, sans autres précisions de griefs que les deux balles de kalachnikov et le texte en arabe provenant du mouvement djihadiste de l’Etat islamique (EI).

Le parquet de Rome, qui prend l’affaire au sérieux, a ouvert une enquête. Les premiers résultats des investigateurs indiquent que la lettre est passée par l’aéroport international de Fiumicino, le plus grand Rome, mais n’a pas été postée depuis  l’étranger. Sur l’enveloppe, l’adresse est stipulée en anglais et mentionne comme destinataire le ministère de la Justice à Rome.

L’Italie  a plusieurs fois été visée par les menaces djihadistes même si aucun incident majeur n’y a été déploré. Le pays est en alerte maximum depuis les attentats de Paris, le 13 novembre dernier. Au début de cette année, l’Etat islamique avait promis à l’Italie : « Si vous engagez des forces armées en Libye, nous vous envoyons 500.000 migrants ». C’était en février, et depuis lors, seul s’est vérifié l’afflux des migrants, pas l’infiltration djihadiste.

Toutefois, fin novembre les services de police ont annoncé l’arrestation de quatre personnes au Kosovo et en Italie : ils voulaient venir tuer le pape à Rome. « Nous n’avons aucune preuve que dans les flux venant d’Afrique, il y ait des terroristes djihadistes. Nous sommes par contre préoccupés par ceux venant par la route anatolienne et des Balkans », a indiqué le directeur du département italien information et sécurité, Giampiero Massolo. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a exprimé la solidarité de l’ensemble de son gouvernement à l’endroit d’Andrea Orlando.