Burundi : le Saint-Siège appelle la communauté internationale à agirMardi 22 Décembre 2015 - 11:21 Le Vatican s’inquiète que les violences qui secouent le pays ne dégénèrent en une crise plus grave entre communautés. Le Saint-Siège se dit préoccupé par l’enchaînement des violences au Burundi. Il y a eu déjà beaucoup de morts, alors que des milliers de Burundais ont de nouveau fui la nation pour aller chercher refuge ailleurs. Le Saint-Siège déplore cette situation dans un des pays les plus catholiques de la région des Grands Lacs et presse la communauté internationale d’agir par les leviers les plus puissants à même d’arrêter la spirale des violences. Le représentant du pape auprès des agences spécialisées de l’ONU (y compris la Commission pour les droits de l’Homme) à Genève, en Suisse, a été sans ambages samedi. Mgr Silvano Tomasi a fait part des préoccupations de la hiérarchie catholique qui appelle « à agir immédiatement pour permettre que des efforts internationaux à même de garantir la fin des violences et de mettre fin au trafic d’armes » se mettent en mouvement. Sans nécessairement faire référence à la décision de l’Union africaine qui, jeudi, a décidé l’envoi d’une mission de paix forte de 5000 hommes au Burundi, le haut-prélat a dit l’urgence pour les protagonistes burundais de réactiver les accords d’Arusha qui mirent fin à 12 ans de guerre civile dans le pays. Et à la communauté internationale, l’Observateur permanent du Vatican a demandé «la promotion de tentatives efficaces, objectives, ouvertes et transparentes en faveur de la réconciliation, du dialogue et de la construction de la paix » dans ce pays. Le Vatican demande en outre qu’entre en action « une médiation crédible et impartiale », réaffirmant ce que le pape François avait dit, le 25 novembre dernier, aux hommes et femmes kenyans à Nairobi : « l’expérience démontre que la violence, le conflit et le terrorisme s’alimentent de la peur, de la méfiance et du désespoir qui naissent de la pauvreté et de la frustration ». Il faut donc agir pendant qu’il en est encore temps. Lucien Mpama Notification:Non |