Election en RCA : un scrutin sans incident majeur dans l’ensemble

Les Centrafricains ont commencé à voter mercredi matin pour un scrutin groupé: la présidentielle et des législatives, une étape importante censée les sortir de trois ans de violences intercommunautaires qui ont entraîné cet Etat dans une crise sans précédent. La présidente de la Transition, Catherine Samba Panza, a fait le déplacement pour choisir son successeur dans une circonscription électorale du 7ème arrondissement de Bangui, où elle a appelé ses compatriotes à « aller voter massivement ». Elle a, par ailleurs, salué le bon déroulement du processus qui, selon elle, se passe sans incident majeur.

D’après le RJDH, « des bulletins de vote pour les législatives manquent dans certaines circonscriptions, même un report de vote des députés a été décidé dans une partie du 6e arrondissement de Bangui… » Par ailleurs, dans l'enclave musulmane de PK5 ou encore dans le 2e arrondissement de Bangui, les bureaux de vote ont été ouverts avec un léger retard et à 08H00 les opérations n'avaient pas encore débuté, en raison de problèmes d'acheminement du matériel, rapporte le réseau des journalistes centrafricains.

Prévus pour le 27 décembre dans la foulée du référendum constitutionnel du 13 décembre, après plusieurs reports dus à l'insécurité persistante, ce scrutin avait été de nouveau reporté au 30 décembre. Un dernier report dû essentiellement aux retards d'acheminement des bulletins de vote dans les zones reculées, à la tardive impression et distribution des cartes électorales et à une ultime formation d'agents électoraux.

Trente candidats pour la présidentielle et 1.800 candidats aux législatives, sont en lice pour ce scrutin groupé. Trois personnalités émergent dans la course à la présidence: deux anciens Premiers ministres, Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, ainsi que Abdoul Karim Méckassoua, plusieurs fois ministre. Le futur locataire du «palais de la Renaissance» aura pour charge de rétablir la paix, de restaurer l’autorité de l’Etat et la vie économique d’un pays en proie à un conflit armé depuis trois ans.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a invité mardi les Centrafricains « à faire en sorte que les élections soient conduites de manière pacifique et crédible ». Les forces onusiennes dans le pays (Minusca) et les soldats français de la Sangaris ont été mobilisés aux côtés des gendarmes et policiers centrafricains, pour assurer la sécurité du vote.