Aide humanitaire : L’Afrique « une machine » à crise humanitaire

Les deux responsables de cette situation sont le réchauffement climatique et les conflits armés. Parmi les pays qui auront le plus besoin d’aide humanitaire, le rapport cite la Libye, et prévoit son augmentation de plus de 300%, le Nigeria de 150%, le bassin du lac Tchad, à cause des menaces liées aux déplacements des populations - près de 15 millions de personnes -  fuyant les massacres du groupe islamique Boko Haram.

A ces pays s’ajoutent le Burundi, en pleine crise politique, et la Centrafrique, où la moitié de la population manifeste un besoin d’une aide humanitaire immédiate,  pour un montant évalué à 512 millions d’euros, l’un des budgets les plus élevés du  continent, avec celui du Soudan du Sud, indique le rapport.  

L’autre inquiétude de l’Onu concerne l’augmentation de l’insécurité alimentaire. En cause, le phénomène El Nino, qui a atteint son plus haut niveau en décembre dernier, dont les conséquences seront la sécheresse et les inondations en Afrique de l’Est en particulier. Plus de 15 millions d’Ethiopiens seront concernés cette année.

Alors qu’au Mali et en Mauritanie, les besoins sont restés stables par rapport à 2015, le rapport note un recul des budgets humanitaires dans certains pays d’Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal et au Burkina Faso.