Afrique centrale : le FMI exhorte les pays de la zone Cémac à accroitre leurs échanges commerciauxVendredi 8 Janvier 2016 - 15:00 Selon la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, les échanges commerciaux entre les Etats de la zone Cémac étant faibles, ne contribuent pas « suffisamment » à la croissance de l’espace communautaire. Au cours d’une réunion vendredi avec les ministres des Finances des six pays membres, Lagarde a invité ces dirigeants à harmoniser les impôts entre les Etats, à assurer l’entretien des infrastructures réalisées…
A en croire la directrice générale du FMI, dans le contexte actuel où la sous-région est touchée par deux chocs extérieurs majeurs, la chute du prix du pétrole et la menace sécuritaire liée au terrorisme, une intégration régionale plus poussée avec des institutions régionales dynamiques est nécessaire pour améliorer la compétitivité du secteur non pétrolier et soutenir la croissance. « Cela nécessite un effort de la part des autorités nationales régionales. Le Cameroun est la première économie de la sous-région et pourrait jouer un rôle de locomotive économique régionale », a-t-elle déclaré. Stimuler les économies nationales, les infrastructures… Christine Lagarde appelle les six membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale(Cémac) à la résilience face aux défis sécuritaires, à savoir la guerre contre l’ex-Boko Haram au Tchad et au nord-Cameroun et la pacification de la RCA. Les services du FMI considèrent, a-t-elle rassuré, des mesures supplémentaires « visant à améliorer le climat des affaires, renforcer la justice en matière de contentieux commercial, faciliter le passage des frontières ou encore harmoniser les impôts entre les pays de la Cémac » sont indispensables. Au nombre des propositions, la directrice de l’institution financière suggère plus de ressources destinées à la santé et à l’éducation ainsi que la protection des couches les plus vulnérables de la société pour améliorer la capacité de contribution de la prochaine génération à l’essor national. Il faudra donc, d’après elle, envisager une politique d’investissement public ciblée et viable qui, tout en soutenant l’action du gouvernement dans ses efforts de développement, notamment en matière d’infrastructures, « ne grève pour autant pas le budget par une charge de la dette excessive ». Enfin, Mme Lagarde a reconnu l’importance de réduire les goulots d’étranglement liés au manque d’infrastructures dont souffrent bon nombre de pays subsahariens y compris la Cémac. A ce prix, « le FMI attire l’attention de ses interlocuteurs sur la nécessité de s’assurer que des ressources adéquates sont budgétisées pour l’entretien des infrastructures réalisées », a-t-elle conclu.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :La directrice générale du FMI, Christine Lagarde Notification:Non |