Malgré une mer froide, les arrivées de migrants se poursuivent, les morts aussi

Le bilan des services de secours est forcément provisoire : jeudi, ils annonçaient 24 noyés au large de l’île grecque de Samos, en mer Egée, et onze disparus. Parmi les morts, 10 enfants. Un rescapé qui a nagé jusqu’à la côte a indiqué aux garde-côtes grecs qu’ils étaient 45 à avoir pris place dans un fragile bateau en bois parti des côtes turques. L’objectif visé était la Grèce, destination prioritaire des migrants embarquant à partir des côtes turques.

Tout comme pour l’Italie, pays de débarquement des migrants traversant par la Libye, c’est la mer qui représente l’obstacle numéro 1 en cette période de l’année où elle est souvent démontée. Avant le drame de jeudi, 45 autres migrants avaient péri en mer Egée mercredi. Depuis le début du mois de janvier, les organisations humanitaires ont compté 200 morts par noyade en mer Egée et en mer Méditerranée.

Les naufragés sont aussi bien des Africains que des Asiatiques fuyant, pour la plupart, des pays en guerre comme la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan ou une instabilité politique persistante comme en Erythrée ou au sud-Soudan. Au total, les arrivées par la Méditerranée en Europe se sont élevées à 46.240 depuis début janvier, dont 44.040 sont passés par la Grèce et 2.200 par l'Italie, selon le Haut-commissariat des réfugiés des Nations unies, HCR.