Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara n'a plus l'intention d'envoyer des Ivoiriens à la CPI, son pays ayant "désormais la capacité de les juger"

08-02-2016 15:01

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A Paris, le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue François Hollande ont évoqué le terrorisme en Afrique de l’Ouest. Les deux chefs d’Etat ont marqué leur préoccupation et leur vigilance face aux groupes terroristes qui sévissent dans la région et ont renouvelé leur collaboration en matière de sécurité.

Alassane Ouattara s’est félicité du soutien de la France à travers les contrats désendettement-développement  et de la forte présence des entreprises françaises pour relancer l’économie ivoirienne.  

Interrogé sur le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé qui comparaissent actuellement devant la CPI et sur les affaires liées à l’écoute téléphonique du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, le président ivoirien pense que « la CPI a joué le rôle qu’il fallait ».

Mais, étant donné que son pays a désormais une « justice opérationnelle et qui a commencé à juger tout le monde », Alassane Ouattara n’a plus l’intention d’envoyer des « Ivoiriens à la CPI », son  pays ayant « maintenant la capacité de les juger ». Le président ivoirien met à mal les propos tenus par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, à l’ouverture du procès. Cette dernière avait assuré qu’elle poursuivrait son travail d’enquête sur les violences post-électorales de 2010-2011, tous les camps confondus.

Le président ivoirien a pris à contre-pied tous ceux qui caressaient l’idée de voir les anciens rebelles des Forces nouvelles rejoindre la CPI. Interpellé sur de présumées écoutes téléphoniques du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, le chef de l’Etat ivoirien a choisi de jouer l’apaisement, refusant de s’étendre sur le mandat d’arrêt international lancé par la justice militaire burkinabè contre Guillaume Soro. Par contre, il a affirmé que l’affaire était en « passe d’être réglée ».

Noël Ndong

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