Nord-Kivu : l’ONU inquiète des violences intercommunautaires

Mardi 9 Février 2016 - 17:54

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Pour le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les tensions entre les communautés hutu et nandé semblent avoir atteint un niveau alarmant et pourraient engendrer des violences à grande échelle et davantage de déplacement.

 

Dans une réaction du 8 février, la porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Cécile Pouilly, se dit « alarmée » par des informations faisant état d’une escalade des violences intercommunautaires dans les territoires de Lubero et Walikale dans le Nord-Kivu. Selon le communiqué de cette agence onusienne, ces violences enregistrées au cours du week-end dernier ont fait au moins vingt et un morts, quarante blessés et soixante-dix maisons incendiées. « Nous avons aussi reçu des rapports sur des déplacements massifs de civils, des pillages, des enlèvements et au moins trois viols au cours des derniers jours », a-t-elle noté.

Il est souligné que depuis plusieurs jours, les membres des communautés hutu et nande s’affrontent dans certaines régions de la province du Nord-Kivu, occasionnant des morts dans les deux groupes ethniques. « Les tensions entre les communautés hutu et nande, qui sont en hausse depuis novembre dernier, semblent avoir atteint un niveau alarmant avec ces derniers incidents et pourraient engendrer des violences à grande échelle et davantage de déplacements », a prévenu Cécile Pouilly.

Implication des groupes armés

À en croire la porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les membres de ces deux communautés sont soutenus par des groupes armés. Les Hutus, a-t-elle fait savoir, seraient soutenus par les FDLR alors que les Nandés bénéficieraient du soutien des combattants traditionnels Maï-Maï. Pour Cécile Pouilly, qui demande au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures possibles pour garantir la protection des civils et éradiquer la menace des groupes armés, cette implication desdits groupes armés rendrait la situation potentiellement encore plus explosive.

Lucien Dianzenza

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