Droits de l’homme : l’état de santé de Christopher Ngoy toujours préoccupant

Mercredi 10 Février 2016 - 17:27

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L'activiste des droits de l’homme a déjà subi plus de cinq examens dont les résultats se font encore attendre.

Christopher Ngoy, coordonnateur du Centre des droits de l’homme et du droit humanitaire (CDH), a été transféré le 9 février au Centre hospitalier Nganda après avoir été extrait de sa cellule du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). La cause principale de ce transfert est la dégradation de l’état de santé de cet activiste des droits de l’homme qui nécessitait une prise en charge médicale d’urgence. Des sources médicales, il appert que le concerné souffre d’hypertension et qu’après les premières interventions en soins intensifs, sa tension artérielle s’est stabilise. En attendant les résultats d’autres examens médicaux faits sur le patient, celui-ci paraît très affaibli et est encore loin de recouvrer sa forme.

Selon des indiscrétions recueillies auprès des proches, il convient que Christopher Ngoy est, depuis son incarcération en janvier 2015, exposé à diverses maladies dues essentiellement aux conditions de détention précaires qui sont les siennes à l’ex-prison de Makala. Il souffrirait également d’une intoxication alimentaire liée à une mauvaise alimentation. Au niveau de ses proches et même de ses avocats, l’inquiétude est toujours de mise au regard de l’état de santé toujours préoccupante de cet activiste des droits de l’homme. Tout en redoutant la perspective de l’irréparable, ils confient d’ores et déjà le sort du patient à l’Éternel. Pour rappel, c’est depuis le 21 janvier 2015 que Christopher Ngoy a été arrêté et déferré devant la justice pour dix chefs d’accusations notamment atteinte à la sûreté de l’État, destruction méchante, etc.

Cependant, son procès tourne en rond et son épilogue n’est décidément pas pour demain. Déjà, lors de la première audience, les avocats du prévenu avaient sollicité la médiatisation du procès, une requête que les juges n’ont pas confirmé. À la suite de ce refus, le collectif des avocats de Christopher Ngoy ont levé l’option d’introduire un pourvoi en cassation à la Cour suprême de justice. Entre-temps, le collectif d’avocats avait introduit en son temps un pourvoi en cassation et une mainlevée contre la détention de Christopher Ngoy demeurée jusqu’à ce jour sans réponse devant la Cour suprême de justice.

Notons que le coordonnateur du CDH avait été arrêté dans la foulée des manifestations du 21, 22 et 23 janvier 2015 contre le projet de révision de la loi électorale. Des manifestations avaient viré à l'émeute et aux pillages. Les contestataires dénonçaient initialement une disposition de ce texte qui aurait permis de prolonger le mandat du président Joseph Kabila au-delà de décembre 2016.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Christopher Ngoy

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