![]() Charnier de Maluku : Un an après, HRW exige l’exhumation des corps pour identificationLundi 21 Mars 2016 - 16:48 Cette ONG internationale invite expressément les autorités congolaises à recourir, en cas de besoin, à « l'aide d'experts légistes internationaux » afin « d'exhumer les morts » de Maluku aux fins de leur identification. Une année vient de se passer sans qu’aucune avancée ne soit enregistrée dans l’affaire de la fosse commune de Maluku. On n’en sait pas plus sur l’identité des victimes enterrées en cachette dans la nuit du 18 au 19 mars 2015 dans cette « tombe commune » près du cimetière de Maluku, à environ 80 km au nord-est de Kinshasa. Il y avait là, selon des sources, près de 421 corps dont des fœtus et des enfants mort-nés enfouis sous terre. Des rumeurs persistantes avaient allégué que cette fosse commune pourrait abriter des victimes des troubles de janvier 2015. L’on se rappelle le tollé qu’avait soulevé cette affaire dans l’opinion nationale avec une demande expresse des partenaires de la RDC, de l'opposition et de nombreuses associations de défense de droits de l'Homme congolaises et internationales sollicitant l’ouverture d’une enquête crédible. Un an après, le mystère du charnier de Maluku reste entier au grand désenchantement de Human Right Watch (HRW) qui vient d’exhumer le dossier à la faveur de cet anniversaire macabre. « En dépit de nombreuses demandes émanant d'organisations de défense des droits humains, de membres du Parlement, des Nations unies, de l'Union européenne et d'autres, aucune décision n'a été prise pour ouvrir la fosse », a déploré HRW dans un communiqué publié le vendredi 18 mars dernier. Cette ONG internationale invite expressément les autorités congolaises à apporter des « réponses » aux préoccupations des familles et en cas de besoin, de recourir à « l'aide d'experts légistes internationaux » afin « d'exhumer les morts » de Maluku pour leur identification. Cette requête est cependant loin de faire bouger les lignes au niveau des autorités compétentes non encore saisies dans ce sens par le magistrat chargé de conduire l’enquête sur cette affaire. « S’il estime que l'exhumation est nécessaire, il le demandera », répondent les autorités. Ni HRW, ni les familles de 34 victimes ayant réclamé en juin 2015 auprès du Procureur général de la RDC l'exhumation des corps enterrés dans cette fosse commune n’ont jusqu’aujourd’hui obtenu gain de cause à leur requete. Alain Diasso Notification:Non |