Commerce intra-africain : l’activité est essentielle pour l’industrialisation du continent, selon Afreximbank

Mercredi 4 Mai 2016 - 12:20

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La première conférence continentale sur le financement du commerce intra-africain, dont les travaux se sont achevés mardi dernier à Abidjan, en Côte d’ivoire, a permis aux participants de s’assurer que ce secteur est le moteur de l’industrialisation de l’Afrique.

Durant deux jours, les participants à cette conférence ont échangé sur la thématique du financement du commerce intra-Africain et des systèmes de paiement, en vue d’identifier les solutions pour remédier aux difficultés de financement auxquelles le continent est confronté.

Lors de cette rencontre, le président de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), Benedict Oramah, a appelé les Africains à conjuguer leurs efforts pour pouvoir réaliser des projets porteurs susceptibles d’appuyer l’industrialisation du continent. « Favoriser un essor du commerce intra-africain permettra de mettre l’Afrique sur la voie de l’industrialisation et d’une plus grande importance dans les affaires mondiales », a-t-il souligné.

Estimant que la situation actuelle dans laquelle l’Afrique occupe la dernière place dans la course au développement, est « attribuable au caractère fragmenté du continent », Benedict Oramah a déploré le faible état de développement du continent. Il a saisi cette opportunité pour réitérer l’engagement d’Afreximbank à jouer le rôle de la Banque du commerce intra-Africain tel que les pères fondateurs l’avaient envisagé. « La banque est déterminée à s’assurer que le commerce intra-africain ne reste pas accessoire dans les échanges commerciaux internationaux du continent, ni limité aux matières premières », selon un communiqué rendu public par l’Afreximbank.

Le président de la banque a expliqué que l’institution a développé des solutions qui «touchent les producteurs de biens et services, les commerçants et les acheteurs ». Il a assuré que, dans un futur prévisible, «le commerce intra-Africain ne sera plus jamais à « la périphérie du commerce international Africain »; que l’essor économique de l’Afrique ne sera plus jamais lié aux matières premières; et que « les économies africaines ne seront plus jamais l’auxiliaire des autres marchés ».

 « Avec 54 pays, l’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de pays ; c’est aussi le continent qui est le moins interconnecté en termes d’infrastructures ; c’est la région dans laquelle les relations bancaires intra-régionales sont les plus faibles ; et par-dessus tout, c’est le continent qui commerce le moins avec lui-même », a poursuivi Benedict Oramah.

Pour sa part, Fatima Açyl, commissaire de l’Union africaine (UA) pour le commerce et l’industrie, a déclaré qu’assurer un financement du commerce efficace était essentiel pour réaliser le développement du commerce au niveau de toute l’Afrique par la création d’entreprises et d’emplois. « Le commerce intra-africain occupe une place essentielle dans le programme continental du pays, place qui a été réaffirmée par la création de la Zone de libre-échange continentale (…). L’Afrique ne peut pas se contenter de rester exportatrice de matières premières », a-t-elle souligné.

Fatima Haram Acyl a, en outre, indiqué que l’accord de libre-échange envisagé permettrait à l’Afrique de réaliser les transformations structurelles et la croissance durable dont elle a tant besoin. « Les banques auront un rôle à jouer pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique en offrant des taux d’intérêts flexibles », a-t-elle déclaré devant les responsables des banques centrales, des banques commerciales, des institutions financières régionales et des think tanks, impliqués dans le développement de commerce en Afrique.

L’Afreximbank est une institution financière panafricaine multilatérale consacrée au financement et à la promotion du commerce international africain, au sein de l’Afrique comme au niveau mondial. Elle a jusqu’à présent approuvé près de 35 milliards de dollars de lignes de crédit à des entreprises africaines, dont environ 4,5 milliards de dollars en 2014.

 

 

Nestor N'Gampoula

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