Santé publique : de nombreuses personnes porteuses du virus d’hépatite B et C au Congo

Jeudi 28 Juillet 2016 - 19:56

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La contamination par ce type d’hépatite virale a été soulignée le 28 juillet, par la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de l’hépatite célébrée dans le monde entier sur le thème « connaître l’hépatite. Agir maintenant », à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères 

 Au Congo, cette journée est célébrée pour la première fois sur le thème « Elimination ». Elle vise à faire connaître à la population cette pathologie de morbidité silencieuse, explique Jacqueline Lydia Mikolo. Et de poursuivre qu’il existe cinq types d’hépatite virale : A, B, C, D, E. Au Congo, de nombreuses personnes sont porteuses du virus B et C. Plus de 75% d’entre elles l’ignorent, pensant que la seule maladie virale chronique est l’infection par le VIH/SIDA.

Selon elle, la situation de l’hépatite est d’autant plus aggravée par l’inexistence d’un programme spécifique en charge des hépatites, l’absence d’une stratégie de riposte qui intègre des actions spécifiques de sensibilisation, la co-infection virus des hépatites et VIH.

Le faible taux voire l’inexistence d’une couverture vaccinale contre le virus B, la méconnaissance du statut sérologique, même chez le personnel de santé ainsi que les difficultés de prise en charge des personnes infectées en raison non seulement du coût élevé du bilan pré- thérapeutique, mais aussi des traitements souvent non disponibles et encore très coûteux.

 

Les hépatites tuent les adultes, enfants chaque jour et freinent le développement d’un pays

A cet effet, le gouvernement congolais s’engage à lutter contre la maladie en mutualisant les moyens de l’éliminer ; à réduire les infections dues au virus de l’hépatite B et C. Le gouvernement envisage également soulager les personnes infectées. « L’année 2016 marque un tournant décisif dans la lutte contre les hépatites. A court terme, il s’agit de mettre en place un programme de lutte contre les hépatites », a indiqué la ministre. Notons que cette journée a été marquée par l’allocution de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Congo, Fatoumata Tidiane Binta Diallo, plusieurs communications scientifiques notamment sur l’apport des laboratoires pharmaceutiques, la prise en charge des hépatites virales, le diagnostic des hépatites. Outre ceux-ci, l’on note également la visite des stands de dépistage par la ministre, en compagnie du maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé.

Le professeur Deby Ngassaye a donné sa communication sur le thème « hépatite virale au Congo ». L’orateur a souligné que les études ont concerné les hépatites A, B, C et D dont la contamination est entérique. Ces études, souligne-t-il, ont été réalisées par des particuliers. Le taux de prévalence est de 6,5% et 15% identifiés dans les groupes particuliers : donneurs de sang, autochtones et bien d’autres. La transmission se fait par les actes médicaux, de la mère à l’enfant soit un pourcentage de 90% .

 La représentante de l’OMS au Congo, Fatoumata Binta Tidiane Diallo, a défini le mode de transmission de chaque type d’hépatite. Selon elle, les virus de type A et E se transmettent à travers la nourriture et l’eau.

L’infection par ces virus peut entrainer des flambées épidémiques graves d’hépatites au sein des populations vivant sans eau potable et dans des conditions d’assainissement médiocres.

Les hépatites A et E ne provoquent pas d’infection ou de maladie chronique du foie. Elles ne nécessitent pas de traitement spécifique. La prévention par la vaccination, les meilleures conditions d’assainissement et l’innocuité sanitaires.

Par contre les hépatites B et C, sont transmises par le sang à l’occasion d’injections ou d’intervention médicales pratiquées dans les mauvaises conditions sanitaires. Cependant, ces virus sont rarement transmis par contact sexuel.

Elle a en outre souligné que les hépatites virales de toutes formes confondues sont largement répandues et affectent environ 400 millions de personnes dans le monde, ce qui fait plus de 10 fois le nombre de personnes infectées par le VIH, globalement environ 1,4 millions de personnes meurent chaque année de l’hépatite.

Fatoumata Binta Tidiane Diallo indique : « La région africaine supporte la plus lourde charge liée à l’hépatite virale avec plus de 8% de la population infectée par le virus de l’hépatite B et plus de 2% infectées par le virus de l’hépatite C. La région continue à subir des flambées d’hépatites A et E. Toutefois, la plupart des personnes atteintes d’hépatite virale chronique n’ont pas conscience de leur état et ne reçoivent pas de traitement approprié ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

la ministre visite des stands de dépistage de l'hépatite (crédit-adiac)

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