Religion : le développement intégral de l’homme noir vu par l’Eglise kimbanguiste

Lundi 26 Septembre 2016 - 20:15

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Le Cercle des étudiants kimbanguistes (CEK) a organisé, le 23 septembre à la préfecture de Brazzaville, une conférence sur le thème : « Kimbanguisme et développement »

L’objectif de cette rencontre, la première du genre au Congo- Brazzaville, était de réunir l’élite intellectuelle kimbanguiste et montrer l’échec du modèle de développement occidental. En effet, la thématique a été divisée en trois sous-thèmes : « Le développement intégral de l’homme noir dans le Testament de Mbanza-Nsanda 1921 » ; « Pour une épistémologie du développement : regards critiques et jalons » ; « Simon Kimbangu et la recherche scientifique ».

Présentant le premier sous-thème à la place de Joseph Zidi empêché, le président national du CEK, le révérend Christian Ondissa, a indiqué que le développement intégral de l’homme noir, selon Simon Kimbangu dans son testament Mbanza Nsanda en 1921, est celui de l’amour du prochain, l’observance des dix commandements et l’ardeur dans le travail. « C’est ce modèle qui nous convient, que nous devons mettre en exergue pour arriver à décoller parce que l’accession de la plupart des pays africains à la souveraineté nationale en 1960, l’Afrique a du mal pour prendre son envol. Puisque le système occidental n’a pas marché, il faut que nous interrogeons nos valeurs ancestrales pour un modèle intégral approprié », a souligné l’orateur.

Selon lui, ce testament décrit les évènements en cours et annonce des ruptures systémiques et systématiques avec les colonisateurs. Dès le 10 septembre 1921, Kimbangu annonçait, a-t-il poursuivi, la crise et la rupture des modèles occidentaux de développement. Il s’agit d’un changement radical de paradigme, fusion harmonieuse des pouvoirs pour une science pacifique et d’une triple révolution : politique (indépendances africaines) ; culturelle (acquisition de trois pouvoirs et du livre sacré) ; scientifique (nouveau modèle de développement).

Le président général du CEK, Michel Dzondo-Gadet, a, de son côté, rappelé que les Africains sont restés longtemps dans la mauvaise considération consistant à dire que l’Afrique noire était mal partie. « Les gens nous ont posé la question de savoir si nous avons déjà commencé à percevoir quelque chose dans cette nouvelle civilisation que nous sommes en train de prôner. Bien entendu, nous avons évoqué ce que vous avez entendu en médecine, même en technologie alimentaire, cela veut dire qu’un développement est possible à partir de chez, de ce que nous sommes, de ce que nous consommons avec notre réalité », a-t-il dit.

Enseignant à l’université Marien-Ngouabi, le Dr d’Etat en économie, en charge des questions du développement, Christian Ernest Makosso pense que cette conférence lui a permis de cerner les autres dimensions de la question du développement. « Nous avons appris des notions de développements dans les universités occidentales, mais ici j’ai eu un plus que nous n’avions jamais appris au sein des universités. Donc, j’encourage l’Eglise Kimbanguiste de pouvoir multiplier ce genre d’entreprises pour l’édification du peuple de Dieu et pour l’édification de l’Africain en particulier », a-t-il apprécié.  

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; les participants ; crédit photo Adiac

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