Grands Lacs : Luanda abrite un sommet international de sortie de crise en RDC

En attendant, les ministres des Affaires étrangères qui s’y trouvent déjà, passeront en revue le rapport des experts sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre signé en février 2013 à Addis-Abeba. Celui-ci comporte notamment des engagements nationaux, régionaux et internationaux pris par la RDC. Les débats seront également focalisés sur la neutralisation des forces négatives et le rapatriement des combattants désarmés. Le sommet de Luanda se place donc dans ce cadre. Mais les dizaines de morts dans les manifestations du 19 septembre dernier, tout comme le difficile dialogue politique à Kinshasa, donnent à la réunion des chefs d’Etat un caractère d’urgence très particulier. En effet, le dialogue qui vient d’être organisé sous l’égide du facilitateur de l’Union africaine pour le dialogue politique en RDC, le Togolais Edem Kodjo, suscite des remous tant au sein de la classe politique congolaise que de la Communauté internationale. Au cours de cette réunion, l’ONU, l’UA comme les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs pourraient proposer un appui technique et financier pour organiser au plus vite les élections présidentielle et législatives. Toutefois, les recommandations adoptées seront limitées par le cadre très strict des accords d’Addis-Abeba qui interdisent de s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins. La situation au Burundi, celle du Soudan du Sud ou encore  de la Centrafrique devraient également être abordées lors de ce sommet. A la réunion préparatoire du sommet de Luanda, la République du Congo est représentée par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso.