RCA : la société civile demande le départ des Casques bleus de l’ONU

Lundi 24 Octobre 2016 - 16:02

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le groupe de travail de la société civile centrafricaine a retiré toute sa confiance en la Minusca dans sa capacité à ramener la paix dans le pays. Pour ce faire, il a appelé à une journée ville morte le 24 octobre à Bangui pour exiger le retrait de la force de l’ONU, mais le gouvernement tente de s’opposer.

 

Les leaders de cette organisation accusent les Casques bleus de ne pas respecter leur mandat, comme la réduction de la présence des groupes armés et la protection des civils.

Selon l’un des leaders de la société civile, Gervais Lakosso, « Les Casques bleus ont doublement failli à leur mission car ils sont là pour protéger les populations civiles, et pour réduire la présence des groupes armés. Or, des civils sont tués chaque jour devant eux, et l’on assiste à une montée en puissance des groupes armés ».

Une pétition de la société civile est en circulation depuis la semaine dernière dans le pays pour exiger le retrait de la Minusca. Une pétition qui aurait déjà recueillie plus de 30 000 signatures en 72 heures.

Informé de ces tractations, le gouvernement est aussitôt monté au créneau pour exprimer toute sa désapprobation vis-à-vis de ce projet. Pour Théodore Jousso, porte-parole du gouvernement, ces manifestations auraient des desseins inavoués.

Ce dernier continue à s’interroger sur le bien-fondé de cette journée ville morte. « Il y a lieu de s’interroger sur les motivations qui tournent à soutenir l’organisation de cette ville morte. Ville morte pour quoi ? Ville morte pour qui ? » Ainsi, il a invité les Centrafricains à ne pas suivre ce mot d’ordre lancé par la société civile.

Quoi qu’il en soit, l’insécurité qui règne actuellement en Centrafrique est perceptible par tous. Les milices ex-Séléka et ex-anti-Balaka se regardent toujours en chien de faïence et les risques d’affrontement intercommunautaires demeurent. la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) est actuellement dans une mauvaise passe. Les derniers affrontements à Bambari et à Kaga-Bandoro montrent que beaucoup restent à faire.

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non