Justice : les magistrats et les officiers de police judiciaire renforcent leurs liens

Lundi 24 Octobre 2016 - 17:34

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Dans le cadre du démarrage de l’année judicaire, 2016-2017, une séance de travail a eu lieu le 22 octobre entre les magistrats du parquet de la République près du tribunal de grande instance de Pointe-Noire et les officiers de police judiciaire sous la houlette du procureur de la République, David Ossété, en présence du directeur départemental de  la police de Pointe-Noire et du Kouilou, Serge Pepin Itoua Poto.

La séance de travail a tourné autour de la cohésion entre le parquet et la police judiciaire. L’occasion a été  donnée au procureur de la République de recadrer les officiers de police judiciaire (OPJ )sur leurs missions quotidiennes en tenant compte des recommandations du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones à l’égard de tous et particulièrement des acteurs de la justice.  « Il faut que, nous qui sommes sur le terrain de la pratique du droit, nous puissions chaque jour  manifester cette rupture en arrêtant toutes les habitudes et attitudes rétrogrades. Nous devons chacun faire l’effort de se départir radicalement des antivaleurs hautement décriées, chacun doit faire une introspection pour savoir s' il se conduit comme un digne et loyal magistrat du parquet ou  un digne et loyal OPJ», a-t-il dit.

Au cours de cette rencontre placée sous le signe de la "rupture", le procureur de la république a appelé les OPJ au professionnalisme, au respect de la déontologie et au respect de la loi. Ainsi, l’orateur a félicité et reconnu le travail réalisé par les OPJ relevant de la direction départementale de Pointe-Noire et du Kouilou dans le cadre de l’année judiciaire 2015-2016, allant du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016.  «Votre qualité d’ouvrier de la paix sociale a été plusieurs fois mise à l’épreuve durant l’année judiciaire passée. Je vous félicite de votre participation active et avec succès aux défis de sécurité et d’ordre public connu par notre ville économique et le département du Kouilou. Vous aviez été à tous les fronts bravant tous les risques au péril de votre vie mais vous n’aviez jamais abdiqué même lorsque certains d’entre vous sont tombés. Je m’incline devant la mémoire de ceux qui dans ce combat de la paix publique ont perdu leurs vie au cours de l’année écoulé », a-t-il indiqué.

En effet, pour l’orateur il faut développer ensemble un idéal de cohésion qui tient de ce que l’on doit œuvrer ensemble et de concert pour le triomphe et le règne de la justice pénale à Pointe-Noire et au Kouilou. C’est pour cette raison que le procureur a personnellement salué la collaboration qui l’a caractérisé l’année judiciaire passée avec le directeur départemental de la police de Pointe-Noire et du Kouilou qui, d’après lui, s’est montré disponible à ses invites. Cette cohésion qu’il souhaite grandissante et pérenne s’est manifestée, a-t-il ajouté, entre ses substituts et les OPJ.

David Ossété a, toutefois, souligné quelques mauvaises pratiques récurrentes observées dans les commissariats dans la conduite des enquêtes de police. Il s’agit, a–t-il accentué, des garde-à-vue exagérées, la saisie d’objet n’ayant aucun rapport avec les infractions en cause, du recouvrement des amendes, de la cacophonie dans les procédures entre les enquêteurs, des perquisitions des receleurs aux heures non autorisées, des arrestations des personnes n’ayant aucune participation à une infraction pour espérer avoir l’auteur des faits comparaître, le refus de recevoir les avocats désireux d’assister leur client...

Pour mettre ainsi fin à toutes ces pratiques rétrogrades, il a promis l’organisation des séminaires et des séances de formation continue pour harmoniser les méthodes de travail tendant à la perfection qui doivent être l’idéal de chacun. Cependant, le lieutenant colonel, Gabin Romuald Ngoyela, commissaire de police de l’arrondissement 1 Lumumba, a souligné quelques difficultés auxquelles sont confrontées leurs structures dans la gestion de leur mission. « Nous travaillons avec les moyens de bord. Ce qui fait parfois qu’à cause de certaines contraintes, nous débordons dans les délais. Mais, qu’a cela ne tienne, nous allons nous appuyer sur les substituts qui sont nos référents pour corriger cela. La tâche n’est pas facile, nous créerons les conditions pour améliorer ». Soulignons que le procureur de la République est le directeur de la police judiciaire. Il dirige la police afin d’échanger sur un certain nombre de questions et d’harmoniser les points, a rappelé le substitut du procureur, Arnaud Dominique Dinghat.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille entre les magistrats et les OPJ "Adiac"

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