Présidentielle au Ghana : le président sortant John Mahama affronte six candidats

Après avoir été deux fois candidat malheureux, notamment en 2008 et 2012, Nana Addo Akufo espère cette fois accomplir son vœu de devenir président du Ghana. Son parti fonde aussi cet espoir, entre autres, parce que lors de la dernière présidentielle son candidat avait perdu avec une faible marge contre l’actuel président.

Durant la campagne électorale, le chef du Nouveau parti patriotique a maintes fois accusé le gouvernement d’encourager les violences, alors que le Ghana est traditionnellement perçu comme un exemple démocratique en Afrique. « Nous sommes vraiment à un moment charnière (…). Il est important que ces actes de violences qui sont perpétrés par des éléments du parti au pouvoir répondent devant la justice », a-t-il déclaré lundi avant la fin de la campagne. « Nous sommes sceptiques quant à la prétendue neutralité de la police », a estimé Nana Addo Akufo, qui a également critiqué la mauvaise gestion économique du Ghana, un pays fortement endetté auprès des bailleurs de fonds internationaux alors qu’il est exportateur d’or, de cacao et désormais de pétrole.

Malgré ces critiques, le président Mahama a appelé à « ignorer toute forme de provocation » et demandé au Ghanéens de voter et d’attendre les résultats dans un climat pacifique. Il s’est, en outre, félicité d’avoir instauré une discipline fiscale et a promis d’éradiquer la corruption pour son second mandat.

Pour certains observateurs, les violences et autres intimidations dénoncées par l’opposition nourrissent des craintes sur la possibilité pour le Ghana de perdre son image pacifiste que renvoie John Mahama, à la tête du pays depuis 2012.