Concertations facilitées par la Cénco : les représentants de la société civile appelés à plus de responsabilité

Vendredi 9 Décembre 2016 - 19:33

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Leurs pairs attendent d’eux de privilégier les questions relatives à l’État de droit et la démocratie et de faire pression sur les politiques afin d'obtenir le respect de ces principes.

Dans une publication du 9 décembre, la coalition Droits pour tous s’est félicitée du début des travaux de concertations avec les représentants des partis politiques et ceux des forces vives de la nation, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco), pour leur format et un temps réduit, ainsi que leur agenda clair.

Cette plate-forme d’ONG a tenu, par ailleurs, à rappeler que la société civile est l’ensemble d’organisations à base sociale dont l’objet n’est pas de conquérir le pouvoir mais d’assurer la promotion et protection des intérêts de la population. C’est dans cette optique qu’elle a interpellé les délégués de la société civile à ces assises sur leur rôle de faire pression, ensemble, sur les acteurs politiques afin que ceux-ci trouvent un compromis nécessaire à la gestion du pays dans la paix et la cohésion nationale, en respectant le cadre constitutionnel.

La coalition a, de ce fait, invité la délégation de la société civile, composée de Me Georges Kapiamba, Me Marie-Madeleine Kalala, MM. Christopher Mutamba et Jean-Marie Tantu Mey, ainsi que Mme Maguy Kyala, au sens de responsabilité et de privilégier les questions relatives à l’État de droit et la démocratie. Il s’agit notamment, selon la coalition Droits pour tous, du droit aux manifestations publiques / libération des manifestants.

Insister sur le respect de la Constitution

Pour ce regroupement d’ONG, la société civile devra insister sur la libération de tous les militants des mouvements citoyens et partis politiques détenus à travers le pays, pour avoir participé à une manifestation publique. Aussi, a rappelé cette plate-forme d’ONG, la société civile, qui a le devoir de rappeler que l’État de droit se fonde sur le respect des libertés publiques, notamment la liberté d’opinion politique, devra lutter pour la liberté d’opinion politique / libération des prisonniers politiques. « La société civile a l’obligation d’exiger le bon usage des prescrits de l’article 87 de la Constitution qui reconnaît au président de la République le pouvoir d’exercer le droit de grâce et de remettre, commuer ou réduire les peines », a souligné ce regroupement d’ONG.

La Coalition droits pour tous a également exhorté les membres de la société civile a plaidé pour le droit à l’information/ouverture des chaînes de radio et télévision. La société civile, a-t-elle précisé, doit réclamer la réouverture des radios et télévisions fermées du fait de leur appartenance aux animateurs politiques de l’opposition.  S’agissant du droit au vote  et l’alternance au sommet de l’État, la coalition Droits pour tous a indiqué que la société civile devrait rappeler l’obligation constitutionnelle du chef de l’État d’organiser sa succession de manière civilisée et de s’assurer du bon fonctionnement de toutes les institutions publiques. Il peut exiger, a souligné cette structure, des sanctions contre les animateurs de la Céni qui créent des motifs techniques afin de ne pas organiser les élections dans les termes fixés par la Constitution. « Si les dirigeants de la Céni ne sont pas rappelés à l’ordre, la faille incombe à celui qui a l’obligation constitutionnelle de s’assurer du bon fonctionnement de cette institution publique », a prévenu cette plate-forme d’ONG.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

1: Le présidium des concertations 2: Une vue des participants photos Jean-Médard Liwoso

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