Négociations directes : les parties prenantes priées à se faire de concessions

Lundi 23 Janvier 2017 - 18:32

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Face aux atermoiements des politiciens, les évêques catholiques ont promis de jouer à fond leur rôle de médiateurs pour pousser les parties prenantes à s’entendre rapidement afin de permettre la clôture des travaux au plus tard le 28 janvier.

Nonobstant la ligne rouge fixée par les évêques catholiques qui tenaient à ce que les discussions sur les arrangements particuliers puissent se clôturer le dernier week-end, les parties prenantes aux négociations du Centre interdiocésain n’ont pas changé leur façon de travailler. Alors que l’objectif final de leurs concertations demeure la tenue effective des élections en décembre 2017 tel que stipulé dans l’accord de la Saint-Sylvestre, les participants continuent de se comporter comme si leur temps était leur allié. De sorte qu’aujourd’hui, il y a lieu de s’interroger sur leur volonté de sortir le pays de la crise politique dans laquelle il s’est empêtré à la suite de la non-organisation des élections dans les délais constitutionnels.

Les divergences sont telles que toutes les voies de solution paraissent bloquées. Entre l’opposition et la majorité, les violons sont loin de s’accorder sur le mode de désignation du Premier ministre, sur le partage des responsabilités dans le prochain gouvernement mais aussi sur la répartition des sièges au sein du Conseil national de suivi de l’accord. C’est le moment ou jamais, pour la facilitation, de s’impliquer dans les discussions en tentant de rapprocher les points de vue de sorte à forger un consensus. En tout cas, telle est la conviction à laquelle sont finalement arrivés les prélats catholiques qui affichent déjà des signes de harassement après près de trois semaines des travaux sans qu’un compromis ne soit trouvé entre les parties prenantes. Comme ils l’ont fait savoir le  22 janvier par le biais de l’abbé Donatien N’shole (secrétaire intérimaire de la Cénco), l’Église catholique n’est pas prête à offrir indéfiniment ses bons offices sans résultats.

D’où l’appel pressant lancé par la Cénco aux négociateurs qu’elle prie de procéder à des concessions majeures afin de faire évoluer les choses, c’est-à-dire permettre la mise en œuvre de l’accord politique signé le 31 décembre censé conduire à la gestion commune du pays jusqu’à l’organisation des prochaines élections prévues avant fin 2017. « La Cénco demande aux négociateurs de se montrer plus sensibles aux besoins du peuple congolais. Ils ne doivent pas perdre de vue l’objectif principal, c’est-à-dire l’organisation des élections dans moins d’une année. Chaque jour de retard est un manque à gagner pour la réalisation de cet objectif », a déclaré Donatien N’shole.

Pour le prélat, la mise en place d’un nouveau gouvernement s’impose eu égard aux attentes de la population dont la situation économique et sécuritaire devient de plus en plus préoccupante. Après ses deux premiers ultimatums qui n’ont pas été suivis d’effets, la Cénco pense tout boucler cette fois-ci, le 28 janvier, avec l’adoption, dans leur globalité, de tous les arrangements particuliers.

 

 

Alain Diasso

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