Conjoncture nationale : convergence autour d’une légère reprise économique en 2017

Lundi 30 Janvier 2017 - 17:20

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De plus en plus de voix s’élèvent pour attester d’une amélioration de la situation économique nationale du pays au cours de cette année, après la remontée du cours mondial du cuivre, le principal produit d’exportation de la RDC. La crise des matières premières a fortement ébranlé le cadre macro-économique du pays depuis le dernier trimestre de 2015.

Du côté des institutions de Bretton Woods, Banque mondiale et Fonds monétaire international, les experts projettent un rebond variant entre 2,9 % et 3 % au cours de l’année 2017. Certaines analyses sont plus pessimistes en prédisant la fin des années de forte expansion économique en Afrique. Avec la chute des matières premières, la région a enregistré son niveau le plus bas de croissance depuis 20 ans, plombée par une conjoncture mondiale peu favorable. Après une période difficile marquée par l’essoufflement de la croissance, la poussée inflationniste et le déficit croissant des finances publiques, la Banque centrale du Congo  projette une amélioration pour cette année. L’autorité monétaire pense que la récente évolution des cours mondiaux des matières premières va produire un réel effet même si, en retour, la question de la dépendance du pays à quelques produits d’exportation continuera à se poser. Il est important d’accompagner le processus de diversification de l’économie congolaise.

Une étude de la Banque mondiale montre que la crise a frappé durement les plus grandes économies africaines et, surtout, celles qui sont les plus dépendantes des matières premières comme le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, le Ghana et l’Égypte. Intervenant dans la région, le Fonds monétaire international a recommandé à ces pays exportateurs d’opérer des ajustements budgétaires vigoureux et de renforcer les mesures de protection sociale et autres réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et la diversification de l’économie. Il n’est pas étonnant que les pays africains qui ont résisté le mieux soient ceux qui disposent d’un cadre macro-économique solide, d’une réglementation favorable aux échanges commerciaux, sans oublier les exportations plus diversifiées et les institutions politiques plus dynamiques. Si les perspectives d’avenir restent moroses pour les pays miniers et pétroliers, une autre partie de l’Afrique va enregistrer une croissance plus forte. La Tanzanie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et l’Éthiopie sont quelques uns des pays de la région qui renforceront leur croissance grâce à la diversification de leurs économies respectives.

Laurent Essolomwa

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