Burundi : l’ONU et l’UA soutiennent le facilitateur Benjamin Mkapa

30-01-2017 11:37

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Dans un communiqué publié samedi soir, les Nations unies et l’Union africaine (UA) ont réaffirmé leur soutien au facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa.

L’ONU et l’UA ont « réaffirmé leur plein appui à la facilitation de la Communauté de l’Afrique de l’Est conduite par l’ancien président de la Tanzanie, Benjamin Mkapa », souligne le communiqué. Les « garants de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, parmi lesquels l’ONU et l’UA » réunis à Addis-Abeba, en Ethiopie vendredi, en amont du sommet de l’organisation panafricaine, ont dit « avoir pris note de l’évolution récente de la situation au Burundi », précise-t-on.

Ce soutien à Benjamin Mkapa a été réitéré alors qu’il est désavoué depuis décembre dernier par l’opposition, qui l’accuse d’avoir pris parti pour le gouvernement de Bujumbura.

Plongé dans une grave crise depuis l’annonce de la candidature en avril 2015 de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé et son élection en juillet de la même année, le Burundi a connu des violences ayant fait plus de 500 morts.  Plus de 300.000 personnes avaient été contraintes de quitter le pays du fait de ces violences.

En décembre, alors que le dialogue interburundais était déjà au point mort, le facilitateur dans la crise burundaise avait jugé inutile de continuer à contester la légitimité de l’élection de Pierre Nkurunziza. Il avait également appelé les parties à se concentrer sur la bonne tenue des élections de 2020.

Les déclarations de Benjamin Mkapa avaient ravi le gouvernement burundais qui refuse de négocier avec le Cnared, plateforme regroupant la quasi-totalité de l’opposition burundaise intérieure et en exil, malgré les pressions et les sanctions de la communauté internationale. Mais elles lui ont attiré les foudres du Cnared, qui estime que la Constitution burundaise ne permettait pas à Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Et depuis lors, le Cnared avait annoncé ne plus le reconnaître comme facilitateur.

 

Nestor N'Gampoula

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