Mise en œuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre : le cardinal Laurent Monsengwo exhorte les parties prenantes à plus de responsabilité

Mardi 21 Février 2017 - 16:05

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L’archevêque de Kinshasa a, dans communiqué publié le week-end dernier, invité les uns et les autres à faire preuve de sagesse, de retenue, d’esprit démocratique pour résoudre la question relative à la désignation du Premier ministre et aux autres questions connexes.

L’enlisement des négociations directes entre l’opposition et la majorité quant aux modalités de la mise en œuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre a motivé un récent communiqué de l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, qui est sorti de sa réserve pour livrer sa lecture des faits. Dans ce communiqué, le prélat catholique fait le constat d’une léthargie suicidaire qui s’est emparée des parties prenantes aux discussions qui, manifestement, ne semblent pas avoir conscience de ce que peut entraîner leur attitude irresponsable par rapport à l’avenir du pays. Il stigmatise, dans le communiqué, la « velléité politique » des acteurs politiques et « la turpitude de leurs choix qui conduisent au blocage des institutions ».

Tout en précisant que l’Église catholique ne joue qu’un rôle de médiateur dans les discussions du Centre interdiocésain, l’épiscopat congolais a invité les uns et les autres « à faire preuve de sagesse, de retenue, d’esprit démocratique pour résoudre la question relative à la désignation du Premier ministre et aux autres questions connexes ». Il s’agit, d’après le cardinal Laurent Monsegwo, de « décanter la crise qui risque de mettre en péril la tenue des élections prévues pour la fin de cette année selon les accords de la Saint-Sylvestre ». Conscient que les négociations piétinent et que le décès d’Étienne Tshisekedi est venu compliquer la donne sur fond de polémique autour de sa succession à la tête du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre, l’archevêque de Kinshasa en appelle à la responsabilité des acteurs politiques et à leur sens élevé de patriotisme pour sortir de l’impasse politique actuelle.  

Sur un autre registre, le cardinal Laurent Monsengwo a fustigé la profanation le  19 février de l'église Saint-Dominique à Kinshasa par des individus non identifiés, mais aussi la dévastation du Grand séminaire de Malole à Kananga. « Nous stigmatisons et condamnons avec force ces actes qui frisent la barbarie et laissent croire que l’Église catholique est visée de manière intentionnelle », écrit le prélat dans ce communiqué. Pour lui, « ces évènements laissent croire que l’Église catholique est visée, de manière intentionnelle, pour torpiller sa mission de paix et de réconciliation, au moment où la Cénco poursuit sa mission de bons offices au centre interdiocésain ».

Nonobstant ce qui est arrivé, l’épiscopat catholique déclare soutenir la Cénco dans sa démarche et dans ses efforts pour l’avènement d’un État de droit afin que les institutions destinées à gérer le pays soient mises en place et que les conditions de vie des Congolais dont la misère ne fait que s’accentuer, les libertés fondamentales et la dignité humaine soient garanties.      

             

 

Alain Diasso

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