Santé publique : une mission de haut niveau de Gavi attendue à Brazzaville

Mercredi 22 Février 2017 - 16:29

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Conduite par le directeur exécutif de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi), le docteur Seth Berkeley, cette mission séjournera en République du Congo du 22 au 24 février, a-t-on appris d’un communiqué de presse de l'OMS-Congo

L’agenda de cette visite prévoit des échanges avec les plus hautes autorités du pays dont le président de la République, le Premier ministre et la ministre de la Santé et de la population. Il est également prévu la signature d’un accord avec le ministère des Postes et télécommunications. Le but de ces rencontres est d’échanger sur les tenants et les aboutissants de la sortie du Congo de l’éligibilité de Gavi, tout en garantissant le financement durable des vaccins et de la vaccination sans l’appui de cette alliance.  Pendant son séjour en terre congolaise, cette délégation visitera des Centres de santé intégrés (CSI) et le Programme Elargi des Vaccinations (PEV) à Brazzaville.

Pour rappel, le gouvernement de la République  du Congo bénéficie depuis septembre 2015, à travers le ministère de la Santé et de la population, d’un appui financier de Gavi. En effet, cette subvention d’environ 13,1 milliards FCFA a permis d’améliorer de façon significative la couverture vaccinale et de réduire la morbi-mortalité infantile liée aux maladies évitables par la vaccination. Gavi a accordé pour la première fois un soutien de 2 ans au renforcement du système de santé d’un montant de près de $ 4,8 millions.

De même, le Congo avait reçu de Gavi la lettre d’information relative à la demande pour un soutien exceptionnel pour les vaccins contre le Virus du Papillome Humain (VPH) qui bénéficierait aux adolescentes et la Rougeole-Rubéole en 2016. Cependant, pour que cette demande soit approuvée, le Congo ne devrait plus être en situation de défaut de cofinancement. « Grace aux efforts conjugués du gouvernement, de Gavi et d’autres partenaires, la couverture vaccinale est passée de 47% en 2003 à 86% en 2014 pour le vaccin Pentavalent 3. Les effets de cette amélioration sur la santé des enfants sont évidents car la vaccination a contribué à la réduction de la mortalité infantile. Au total, plus de deux millions d’enfants ont été vaccinés et 3,764 vies sauvées grâce notamment à l’appui de Gavi », souligne le communique de presse.

En raison de l’amélioration du PIB (supérieur à 1500 USD), le Congo a été admis en 2011 au processus de sortie de l’éligibilité de Gavi. Ce qui s’est traduit par une diminution des contributions de Gavi dans l’achat des vaccins et par une augmentation des besoins de financement national. « Les coûts des vaccins du PEV à charge du gouvernement sont passés de 35 millions FCFA en 2011 à 2,5 milliards FCFA en 2016. En 2017, les coûts des vaccins de routine à charge du gouvernement sont estimés à la somme de 2 milliards 373 millions FCFA.  Les vaccins de campagne (rougeole-rubéole et fièvre jaune) sont estimés à la somme de 2 milliards 569 millions FCFA. Soit un coût total de 4 milliards 942 millions FCFA », poursuit le communiqué, précisant que le soutien de Gavi prendra fin en 2017.

En effet, pour la sécurisation du financement de la vaccination, une ligne budgétaire destinée à l’achat des vaccins avait été créée en 2016 et dotée d’une allocation de 2,5 milliards FCFA. En dépit des mandats émis sur la totalité de la somme prévue, cette ligne n’a été décaissée qu’à hauteur de 621 millions FCFA, soit un taux de décaissement de 25%. « En 2017, la ligne a été reconduite, mais avec un niveau d’allocation faible à hauteur de 300 millions FCFA. Par rapport au montant prévu pour l’achat des vaccins, il se dégage un gap de 4 milliards 642 millions FCFA », conclu le document.

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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