Département de la Likouala : plaidoyer pour l’amélioration des conditions de travail au CSI de Bétou

Lundi 27 Mars 2017 - 13:17

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Située dans la partie septentrionale du pays, notamment dans le département de la Likouala, la sous-préfecture de Bétou compte plus de 50 000 habitants y compris les réfugiés. Dans une interview aux Dépêches de Brazzaville, le chef du Centre de santé intégré (CSI) de Bétou, par intérim, l’assistant en anesthésie réanimation, Simplice Ténor Dzibo, parle des problèmes auxquels sa structure est confrontée.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : On dit souvent que sans les humanitaires, le CSI de Bétou n’existerait que de nom. Quel est alors l’apport des partenaires du gouvernement au niveau de votre structure?

Simplice Ténor Dzibo (S T D): Dire que sans les humanitaires le CSI de Bétou n’existerait que de nom, je dis non ! Ce n’est pas cela, en matière de santé, il y a en quelque sorte une symbiose, le gouvernement congolais fait aussi un effort. La preuve en est que je suis ici, non pas entend qu’humanitaire, mais représentant du gouvernement. L’enceinte du CSI, ce sont les locaux du gouvernement. Nos amis humanitaires sont venus en appui parce qu’il y a la présence des réfugiés.

Je pense qu’il y a une petite contribution de part et d’autre permettant au CSI de faire face à tout ce que nous connaissons comme épidémies ou d'autres maladies.

LDB : Chaque structure de l’Etat est souvent confrontée à de difficultés surtout pour une zone comme la vôtre où les conditions d’accès sont difficiles. Quel type de problèmes rencontrez-vous dans l’exercice de votre mission ?

S T D : Les problèmes ne peuvent pas manquer parce qu’il y a la situation du personnel par exemple. Aujourd’hui, si nous prenons le CSI, la population du district de Bétou est estimée à 38 000 et les réfugiés sont 21 000 pour un seul centre de santé. Du point de vue personnel, il y a un problème parce que nous n’arrivons pas à obtenir des poses ou des repos après le travail. Nous sommes en groupe d’astreinte, nous travaillons tous les jours et de nuit s’il y a des cas à opérer par exemple. Le deuxième problème, c’est le ravitaillement en médicaments. A cause de l’afflux des malades, les stocks de médicaments ne mettent pas du temps, ils s’épuisent après quelques jours seulement, surtout quand les populations apprennent qu’il y a l’arrivage des médicaments à l’hôpital, vous êtes comme accablés par les malades.

En dehors des problèmes liés aux médicaments, nous pouvons aussi parler de l’entretien de notre CSI. Il s’agit effectivement d’un CSI dont les activités sont un peu énormes, ne répondant plus aux normes. Ce serait un hôpital d’où la nécessité d’avoir des médecins parce que lorsque vous imaginez Bétou-Brazzaville, ou Bétou-Impfondo pour la référence des malades, ce n’est pas une mince affaire surtout que les moyens de transport sont difficiles. De même, les crédits alloués au CSI ne répondent plus à cause de son entretien. Nous avons pratiquement une capacité de 75 lits, donc ce n’est plus un CSI.

LDB : Avez-vous un appel à lancer auprès du gouvernement ?

S T D : Le gouvernement doit quand même nous soutenir dans la lourde tâche qu’il nous a confiée, surtout le soutien en médicaments et en personnel. Cet apport pourra nous aider à faire face à la demande, notamment en cette période de l’épidémie de « Variole de singe » ou Monkey-Pox et de Pian dans la circonscription socio-sanitaire Enyelle-Bétou.  

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le chef du CSI de Bétou par intérim, Simplice Ténor Dzibo ; une plaque placée à l’entrée du CSI de Bétou ; crédit photo Adiac

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