Enseignement général: deux nouveaux lycées en construction dans le département de la Likouala

Mardi 25 Avril 2017 - 14:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

En séjour de travail dans la partie septentrionale du pays, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a posé le 22 avril la première pierre de construction du lycée d’Enyellé et visité le chantier en cours d’exécution à Bétou 

Situé dans la partie nord du Congo, le département de la Likouala sera doté à compter de l’année scolaire prochaine de deux nouveaux lycées d’enseignement général. À Enyellé, le projet sera mis en œuvre par la société forestière CIB Olam (la Congolaise industrielle du bois), conformément à son cahier de charges lié à sa responsabilité sociétale. En effet, il est prévu la construction, en trois ans, d’un cycle de l’enseignement secondaire, notamment des salles de classe, du bloc administratif et des logements du personnel de maîtrise. Le ministre Collinet Makosso qui a patronné la cérémonie de pose de la première pierre, en présence du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, député élu d’Enyellé, Henri Djombo, s’est félicité de l’initiative de CIB Olam qui vient de commencer l’exploitation du bois dans ce district de la Likouala.

« Nous allons commencer dès cette année pour que dès l’année scolaire prochaine les premières salles de classe soient disponibles. Mais un lycée ce n’est pas forcement des salles de classe, c’est aussi un internat, c’est un centre de documentation et d’information, c’est aussi une bibliothèque, un laboratoire et le reste le gouvernement prendra le relai », a indiqué le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

Projet du gouvernement, la construction du lycée de Bétou a été déclenchée depuis quelques mois par la population avec à sa tête le député de la circonscription unique de Bétou, Fernand Sabaye. En effet, suite au retard constaté dans le démarrage du projet, la population de ce district considéré comme l’un des plus peuplés du département (présence massive des réfugiés) est déjà à pied d’œuvre pour ériger un bâtiment. « L’Etat ne peut pas être démissionnaire, il ne peut pas laisser qu’un cycle d’enseignement d’une si grande importance soit à la merci des populations, qui s’organisent pour régler par elles-mêmes leurs problèmes. L'Etat était obligé d’aller vite intervenir d’abord pour que l’ouvrage qu’elles ont commencé obéisse aux caractéristiques et aux normes applicables à l’école et réaffirmer la présence de l’autorité de l’Etat. Donc, l’Etat réapparaît pour dire qu’il va poursuivre avec vous le projet de sorte qu’à partir de l’année prochaine le lycée de Bétou soit opérationnel », a-t-il assuré.

Selon lui, ces initiatives qui obéissent à la politique du président de la République visent à améliorer l’offre en matière d’éducation dans le pays et à rapprocher l’école du citoyen. « Pour tout le département de la Likouala, nous n’avons qu’un seul lycée. Ce n’est pas facile, et ce lycée est pléthorique. Il était question de construire un deuxième à Impfondo et nous constatons que même si nous le construisons, il faut déplacer les élèves qui viennent d’autres districts. Bétou-Impfondo, ce n’est pas la porte d’à côté ; Enyellé-Impfondo non plus », a-t-il justifié.

D’après les données, Bétou pourrait compter à partir de l’année scolaire prochaine près de 400 élèves devant passer le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et Enyellé en compterait 342. Pour Anatole Collinet Makosso, l’éloignement du lycée d’Impfondo à ces deux districts est souvent à l’origine du décrochage scolaire car les élèves manquent de soutien et de parents. « Malgré  la bonne volonté des parents et des enfants de quitter Bétou et Enyellé pour aller poursuivre les études secondaires à Impfondo, nous sommes quand même confrontés à cette difficulté qui ne permet pas aux enfants de 15 à 17 ans se trouvant au lycée de poursuivre normalement leur scolarité. Pour essayer de réduire cet important taux d’échec et de décrochage scolaire, nous sommes obligés d’installer des lycées à Enyellé et à Bétou », a conclu le ministre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Notification: 

Non