Musique : le premier concert de la tournée Ndima Aka 2017 a eu lieu au Musée Dapper

Mercredi 26 Avril 2017 - 18:07

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Pour leur retour en France, les voix de la forêt des musiciens et chanteurs du groupe congolais ont porté loin jusqu’à la résonnance de leur écho au Musée Dapper.

Tournée européenne du Groupe Ndima Aka du 23 avril au 18 mai 201719 h 15, lundi 24 avril, le public a pris d’assaut la salle de spectacle de la rue Paul Valery à Paris, à quelques pas de l’ambassade du Congo en France. Dans l’arrière-scène, on entendait la résonnance du réglage des tambours.

Quelques instants après, Sorel Eta, l’accompagnateur du groupe, a surgi sur la scène pour présenter le déroulement du spectacle. Et comme à chaque tournée, le groupe est au complet. Ils sont bien six membres mais, « j’ai la moitié du groupe dont c’est la première prestation », précise-t-il.

Les lumières s’éteignent. La scène s’illumine avec une lumière clairsemée sur Emilie Koule et Espérance Moundanga comme les lueurs du soleil à travers la forêt dense. Les deux jeunes femmes avancent au pas de leurs voix polyphoniques uniques sans l’accompagnement d’aucun instrument en chantant « Ba passi ba Baaka ». Une séquence de vie quotidienne dénotant de la proximité d’un voyage au cœur de la forêt équatoriale. Un moment saisissant. Le décor lointain et si près est planté.

A leur tour, Sorel Eta, Michel Kossi, Gaston et David Motambo rejoignent la scène. Les rythmes et les chants deviennent de plus en plus endiablés. Visiblement, pour leur grande première, les trois nouveaux à savoir : Espérance Moundanga, Gaston et David Motambo le fils et le père chamane, ils assurent au grand dépaysement du public.

Tel un moment destiné au recueillement, Michel Kossi s’installe seul sur scène. Il manie avec dextérité son arc musical à résonateur buccal. Sa technique nécessitant plusieurs éléments en même temps est virtuelle. De temps en temps, ses bouts de lèvres se troussent et se retroussent en léchant les cordes de son instrument pendant qu'à l’aide d’une baguette il excite la corde et impulse un son à la fois aigu et grave. Des sonorités extraordinaires si bien synchronisées par l’ouverture et la fermeture de la bouche emportant le public.

Au bout d’une heure de spectacle, soucieux de ne pas laisser le public sur sa faim, Sorel Eta se prête à une séance de questions / réponses. « Pour avoir vécu dans la forêt auprès d’eux, je suis à même de vous répondre… », a confié « l’intrus bantou » en tournée européenne du 23 avril au 18 mai.

« C’était éblouissant !»

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Tournée européenne du Groupe Ndima Aka du 23 avril au 18 mai 2017 Crédit photo : Aymard Akiana / AMA

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