Rencontre citoyenne : les violences faites aux femmes au centre d'un débat à Madibou

Jeudi 27 Avril 2017 - 12:30

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À l’initiative du Conseiller départemental et municipal de l’arrondissement 8 Madibou, Rémi Massamba, une rencontre citoyenne sur les violences faites aux femmes a eu lieu mardi 25 avril au Centre de santé intégré (CSI) de  cet arrondissement, en présence de plusieurs femmes.

Sensibiliser les populations aux sujets d’intérêt commun est le but essentiel de l’échange voulu par Rémi Massamba à travers sa fondation éponyme. La série des conférences que l’élu du Parti pour l’Unité, la Liberté et le Progrès initie désormais a pris le départ sur les violences faites aux femmes, sujet d’actualité et au cœur des réflexions à Madibou.

« Le thème de ce matin est révélateur au sortir du mois de la femme car éduquer une femme c’est éduquer toute une nation dit l’adage », lance d’entrée de jeu le conseiller expliquant ensuite les différentes formes de violences dont les femmes sont victimes.

De la violence physique, sociale, juridique, psychologique, verbale, en passant par la violence économique, celle liée à la sexualité a donné davantage lieu à un échange fructueux. Si le viol est un crime, plusieurs femmes vivent en effet sous silence l’indignité causé par le forfait et les conséquences multiples. 

Rémi Massamba a plaidé pour une meilleure sensibilisation des femmes à leurs droits et la présence d’institutions capables d’aider les victimes. « J’attire l’attention des responsables de quartiers et du personnel de santé pour conduire les victimes là où il faut », a martelé le conseiller.

Les violences économiques et physiques ont également été citées par des femmes qui recherchent des recours. Ménagères pour la plupart et assujetties par des hommes égoïstes, de jeunes femmes sont sorties du silence pour poser de vrais problèmes au conseiller départemental et municipal. 

Rémi Massamba a également émis le vœu d’une meilleure éducation des jeunes, tout en sollicitant une implication plus soutenue des services de police afin de protéger les populations des déviances diverses.

Le jeu de question et réponse dans la salle a révélé l’importance d’une formation de la femme sur ce sujet.  Plusieurs d’entre elles ignorent encore leur droits. Aussi longtemps que la violence envers les femmes n'est pas comprise ou mesurée, elle reste invisible. A cet effet, une sensibilisation des femmes s'impose pour leur permettre de revendiquer leurs droits avec assurance. Pris au piège des traditions et des règlements à l’amiable, en famille, des bourreaux des violences courent les rues sans être inquiétés.

Si le message de l’élu de Madibou est passé, il ne reste pas moins qu’il doit être relayé en langue dialectale et nationale pour plus de compréhension, ont suggéré des habitants. De son côté, le chef du quartier 8 de l’arrondissement, Daniel Bikinkita, souhaite une meilleure documentation sur les violences faites aux femmes afin de servir de relais dans les quartiers.

« Le développement est d’abord mental donc nous politiques devrions prendre nos responsabilités pour former les citoyens non seulement qui assistent mais qui participent à la reconstruction de notre pays », a conclu Rémi Massamba qui estime poursuivre ces échanges avec le soutien des chefs de quartiers et d’autres intelligences, à l’instar du personnel de santé du CSI qui a informé sur les tendances des violences dans l’arrondissement. Une tendance plutôt chez les jeunes. 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Rémi Massamba lors de l'échange avec les femmes de Madibou

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