Vient de paraître : « Leadership national en Afrique post-coloniale», un ouvrage de Daniel Owassa

Vendredi 28 Avril 2017 - 23:52

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Paru aux Editions Arcades Brazzaville, « Leadership national en Afrique post-coloniale : les statistiques de l’(in) stabilité politique 1960-1988 », un essai d’une centaine de pages, retrace, chiffres à l’appui, les 28 ans (1960-1988) des premiers pas de l’Afrique indépendante

Préfacé par Matondo-Kubu Turé, l’ouvrage est divisé en trois chapitres. Le premier : « Dirigeants africains de l’indépendance à 1988 », retrace, à travers un tableau précis, le parcours des pays, les noms des présidents, leurs dates d’arrivée, de départ, le nombre d’années au pouvoir, le titre du président ainsi que la manière dont son règne s’est achevé.

« Mesure et distribution de l’(in) stabilité politique en Afrique post-coloniale », le deuxième chapitre évalue la supposée instabilité politique de l’Afrique à travers huit tableaux, les pays, les dirigeants, les années et les mois. Ainsi, l’on peut lire distribution de l’(in) stabilité par pays ; l’Afrique post-coloniale n’était nullement instable ; la distribution de l’(in) stabilité par année, par mois et au niveau des dirigeants.

Le chapitre 3 traite, quant à lui, de la tentative de classification des dirigeants africains en Afrique post-coloniale. S’interrogeant dans ce chapitre sur le pays africain où la succession à la tête de l’Etat est demeurée jusqu’au 4e président une affaire d’homonymie entre les dirigeants successifs, l’auteur a épinglé la République démocratique du Congo (RDC). Daniel Owassa a justifié sa réponse par le fait que le premier président de ce pays, Joseph Kasavubu, a eu comme successeur Joseph Désiré Mobutu, remplacé par Laurent Désiré Kabila qui a comme successeur Joseph Kabila Kabange. Ce dernier est homonyme par son prénom Joseph des deux premiers présidents de son pays.

Quant au pays africain où le père a été renversé par son propre fils, Daniel Owassa a cité le cas du roi Mwami Mwabutsa IV au Burundi en 1966. L’auteur a, par la suite, détaillé ses recherches par des tableaux. En termes de conclusions, Daniel Owassa souligne que l’Afrique post-coloniale n’était pas politiquement instable et on ne perdait pas des élections sur le continent. Il reconnaît que le coup d’Etat était un moyen privilégié d’accès au pouvoir. C’est ainsi que l’auteur évoque ensuite l’affection certaine pour le parti au pouvoir, l’omniprésence des grandes puissances, une grande disparité en termes de durée au pouvoir. Il s’interroge ensuite si 1988 était une année de transition.

En annexe, il présente un tableau relatif au temps passé au pouvoir par chaque dirigeant avant d’afficher en dernière position une photo des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) plus de 25 ans après.

Qui est Daniel Owassa ?

Né en 1959 à Fort-Rousset (actuel Owando), Daniel Owassa est fonctionnaire des Affaires étrangères au grade de ministre plénipotentiaire. L’actuel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en Chine est titulaire d’une maîtrise en sociologie du développement de l’Université Marien-Ngouabi et du diplôme d’études diplomatiques de l’Université d’Oxford en Grande Bretagne. Ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération et secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique d’Etat et territoriale, chargé des réformes et de la simplification administrative, il fut également chef de section Afrique orientale et australe et chef de section Organisation de l’unité africaine.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Daniel Owassa; crédit photo Adiac

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