![]() Examen du budget 2014 : députés et sénateurs interpellésMardi 24 Décembre 2013 - 15:00 D’aucuns militent pour que la répartition des allocations obéisse aux critères de l’équité entre citoyens mais aussi entre provinces.
Les Congolais s’attendent à un examen minutieux de ce projet de budget 2014 qui ne s’est pas beaucoup démarqué du précédent en termes de taux d’accroissement (4,9% seulement). Avec des prévisions d’à peine 7.611,8 milliards de FC équivalant à 34,9% du PIB alors que le pays pouvait faire mieux si les recettes publiques étaient bien canalisées, d’aucuns militent pour que leur répartition obéisse aux critères de l’équité entre citoyens mais aussi entre provinces. Les parlementaires sont d’ores et déjà interpellés pour que cette fois-ci, les catégories socioprofessionnelles longtemps marginalisées puissent bénéficier des allocations budgétaires conséquentes et correspondant à leurs besoins. Les inégalités criantes devenues caractéristiques des budgets antérieurs devraient être bannies au profit de l’objectivité que requiert la répartition des ressources nationales, entend-on dire. Les dépenses d’ordre politique qui généralement dépassent les prévisions devront, pour une fois, être rabattues au nom de l’intérêt collectif, soutient une certaine opinion de sorte à reverser le reliquat aux priorités de la République qui sont légion. De la réhabilitation des infrastructures à la relance des entreprises du Portefeuille en passant par la modernisation de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et l’exécution des programmes d’adduction d’eau et d’électrification des villes et villages, etc., rien ne pourra être négligé dans ce budget 2014 que l’on veut essentiellement tourné vers l’amélioration du social des Congolais. Au-delà de la matière budgétaire, la session extraordinaire convoquée aura aussi à adopter le projet de loi portant amnistie initié par le gouvernement. Faisant suite aux pertinentes recommandations faites par les délégués aux concertations nationales, ce projet de loi constitue l’un des engagements de l’Exécutif national contenus dans la Déclaration de Nairobi au lendemain de la défaite militaire de l’ex-rébellion de M23. À tout prendre, la session extraordinaire de février se présente comme une nécessité au regard des enjeux de l’heure.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Daniel Mukoko Samba, vice-Premier ministre et ministre du Budget |