BAC général 2017: les membres du Jury appelés à la responsabilité

Mardi 23 Mai 2017 - 21:00

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A quelques jours du démarrage des épreuves écrites sur toute l’étendue du territoire national ainsi qu’à Luanda-Cabinda, en Angola, le 31 mai prochain, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a appelé les membres du jury à la responsabilité.

Les épreuves écrites du baccalauréat général se dérouleront du 31 mai au 3 juin prochain. Au total, 82 860 candidats sont inscrits dont 59 382 officiels et 23 478 libres, répartis en 192 centres. Pour éviter la fuite des épreuves avant la session comme c’était le cas en 2015, le ministre de tutelle a rassemblé le 23 mai à l’Amphithéâtre 1600  de l’université Marien-Ngouabi, les membres du jury qui seront bientôt déployés sur l’ensemble du pays. En effet, Anatole Collinet Makosso a rappelé aux uns et autres les dispositions réglementaires dans le cadre de l’organisation des examens. Il a beaucoup plus circonscrit sa communication autour de l’arrêté n°005 2009 du 22 septembre 2009 condamnant, entre autres, la corruption et définissant la peine à subir tant par le corrupteur que par le corrompu. L’autre texte évoqué concerne l’arrêté 1964 qui sanctionne la fraude.

« S’il y a un sujet qui se retrouve dans la rue, il devra nécessairement dépendre du jury, il ne viendra pas d’ailleurs parce que ni le DEC, ni le président général du jury ne peuvent en disposer ; les seuls qui auront des sujets entre leurs mains se sont les membres du jury et les chefs de centres qui auront leurs malles dans quelques jours. Ils pourraient être tentés par des propositions, des offres ou même des intimidations », a rappelé le ministre, précisant qu’outre les punitions disciplinaires et administratifs, il y a des sanctions pénales.

Selon le ministre en charge de l’enseignement général, les membres de jury ont la plus lourde responsabilité puisque c’est à eux de garantir la crédibilité, l’intégrité des examens. C’est ainsi qu’ils signent un engagement sur l’honneur devant le procureur de la République. Les examens d’Etat se dérouleront dans un contexte marqué par l’organisation sous peu des élections législatives et locales où les membres du jury pourraient être tentés par les futurs candidats ou les députés en activité pour élever leur popularité. « Nous prenons ces précautions pour que nous puissions nous mettre tous en condition pour éviter que les enfants qui sont plus malins que nous puissent nous surprendre. Il peut arriver que les autorités locales vous intimident parce qu’elles voulaient voir que dans leur localité tous les élèves soient admis, il y a des chefs de villages qui organisent des quêtes pour accueillir le président du jury ou le chef du centre ; vous serrez des personnes importantes, la probité, ce peut-être la première fois qu’on respectera l’enseignant », a conclu le ministre.

Le président général du jury, le Pr Dieudonné Tsokini, a, de son côté, rassuré le ministre que des dispositions avaient été prises pour que si un sujet se retrouvait dehors, l'on devait savoir d'où partirait la fuite parce que chaque centre est doté d’un code.

Chef de centre adjoint à l’école primaire A A Néto, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï, Benjamin Ngoma a salué les orientations du ministre Makosso. « Il est peut-être osé de dire que nous allons éviter en totalité les fraudes, les enfants vont toujours s’organiser puisque, au cours des examens passés, nous avons surpris beaucoup d’enfants qui s’étaient déjà préparés sérieusement pour organiser la fraude, mais grâce à la vigilance des membres du jury, grâce à la vigilance des surveillants, de toute l’équipe déployée pour le suivi de l’examen, nous avons pu enrayer la fraude. Il faut que les jurys soient de plus en plus performants », a-t-il déclaré.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso entouré de Dieudonné Tsokini et Pierre Mbenga ; une vue des membres du jury ; crédit photo Adiac

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