Violences faites aux femmes : les acteurs étatiques et de la société civile impliqués dans la sensibilisation

Jeudi 22 Juin 2017 - 18:53

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Un atelier sur le renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises a été organisé, le 22 juin, au siège de la mairie du 3e arrondissement Tié-Tié à Pointe-Noire par les ONG Actions de solidarité internationale (ASI) et Azur Développement, en partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement.

Financée par l’Union européenne, la mise en œuvre du projet « Renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises » a pour objectif de contribuer à l’amélioration du respect des droits des femmes et filles congolaises conformément aux engagements internationaux et nationaux.

Les chefs de quartiers, de blocs, leurs secrétaires et les responsables administratifs concernés par la question ont pris part à l’atelier initié afin d’améliorer les connaissances et la compréhension des responsables des arrondissements sur les différentes formes de violence, les manifestations et leurs conséquences, les moyens de recours contre la violence, vulgariser les dispositions du cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants auprès des responsables des arrondissements, solliciter la collaboration des responsables d’arrondissement dans l’identification des femmes et enfants victimes de violences dans les quartiers et leur orientation vers le guichet unique. « Nous avons besoin de votre implication et de votre engagement pour l’identification des cas de violence à l’endroit des femmes et enfants dans les quartiers. Des violences qui peuvent être psychologiques, physiques, sexuelles, économiques. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons travailler à prévenir non seulement ces violences mais également à s’assurer que les femmes et enfants qui subissent ces violences ont accès à des services de qualité », a dit Sylvie Niombo, directrice exécutive d’Azur Développement.

Marie Melki, coordonnatrice d’ASI a,  dans son adresse, exprimé le même vœu en vue de l’aboutissement de ce projet qui sera mené dans quatre arrondissements : Lumumba, Tié-Tié, Loandjili, Ngoyo, arrondissements choisis en raison des actions de lutte contre les violences existant et du nombre élevé des cas rapportés dans les services des hôpitaux. Pour  Samuel Mvouama, directeur de cabinet du maire de l’arrondissement 3 Tié-Tie. «Toutes les pistes pouvant conduire vers l’éradication des violences faites aux femmes et aux enfants doivent être explorées ».

Pour ce faire, trois thèmes ont été développés par les conférenciers suivis des échanges et débats: "Les différentes formes de violence faites aux femmes et aux enfants et les moyens de recours" par Madeleine Paka Zoulouka, directrice départementale de l’Intégration de la femme au développement de Pointe-Noire; "Le cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes" par Judicaël Mankessa, juriste;  "Les conseils utiles pour la mise en œuvre des interventions dans les quartiers" par Samuel Mvouama;" Les services du guichet uniqueé" par Emelyne NKosso, coordonnatrice adjointe au projet. Les différents formes de violences (physiques, morales, psychologiques) résultant des coups et blessures volontaires, viol, menaces, injures, traitements inhumais et dégradants et les moyens de recours (police, gendarmerie ou la justice) ont constitué la substance de l’intervention de la première oratrice.

De son côté, Judicaël Mankessa a éclairé l’assistance sur le cadre juridique de lutte conte les violences en citant, entre autres,  la loi la loi n° 4-2010 portant protection de l’enfant en République du Congo dite loi Potignon, la Charte africaine des droits de l’enfant, sans oublier la Constitution congolaise. Les dispositions du Code pénal qui sanctionnent les actes de violence ont également été citées par le juriste. Quant à Emelyne  Nkosso, elle a exposé sur les services des guichets uniques d’assistances aux victimes qui ont pour missions,  entre autres, d'apporter un appui psychologique et sanitaire aux femmes et filles vulnérables victimes de violence, d'accompagner juridiquement les femmes et filles vulnérables victimes de violence.

Le projet financé par l'Union européenne compte former 16 000 personnes sur les manifestations de violence à l’encontre des femmes et des enfants ainsi que sur les moyens d’y répondre. Près de 14 000 femmes et jeunes filles vulnérables de Pointe-Noire et Brazzaville vont bénéficier d’une sensibilisation et d’une protection de qualité contre les violences physiques, psychologiques et sexuelles pendant l’exécution du projet qui va durer trois ans.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune officielle lors de l'atelier sur les violences faites aux femmes crédit photo"Adiac"

Notification: 

Non