Prochaine réunion internationale sur les migrants en Italie

Vendredi 23 Juin 2017 - 20:14

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Des délégués européens et africains sont attendus à une réunion qui débattra le 6 juillet des moyens d’affronter le phénomène des flux migratoires.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, est formel : si l’Europe veut apporter une réponse solide aux menaces sécuritaires, cela passe par le continent africain. Et donc par une autre manière d’affronter les vagues de migrants clandestins qui  visent en priorité l’Italie pour gagner l’Europe ces temps-ci. Car la plupart des migrants qui touchent la pointe sud de la Sicile, en Italie, partent ou transitent non seulement par les pays africains mais se mettent à l’eau, dans des bateaux de fortune, à partir des côtes de Libye, un autre pays africain.

Points de départ, points de transit ou points d’embarcation : même quand ils proviennent d’Asie, les migrants qui bravent par vagues la traversée de la Méditerranée passent par l’Afrique. Sans parler des nombreux djihadistes qui se sont manifestés à plusieurs reprises par des attaques en Belgique, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en France, souvent des ressortissants de pays du Maghreb s’étant radicalisés sur le sol européen. L’Afrique est donc la clé du problème, selon le point de vue de M. Angelino Alfano.

« Il y aura de vraies avancées dans la gestion des flux migratoires lorsque l’Europe mettra tout son poids dans son rapport avec l’Afrique. C’est pourquoi nous nous préparons à la réunion du 6 juillet qui accueillera à Rome certains pays de transit pour éviter une dispersion des énergies. Nous avons conclu des accords avec la Libye et avec le Niger, et nous nous apprêtons à en faire de même avec d’autres », a indiqué M. Alfano. On se rappelle que le mois dernier à Rome le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire a annoncé un accord prochain avec l’Italie pour le rapatriement de ses ressortissants refoulés.

Le ministre italien des Affaires étrangères est dans son élément lorsqu’il parle d’immigration. Membre d’un parti de droite mais allié à la gauche dans un gouvernement d’union aujourd’hui, M. Angelino Alfano était précédemment ministre de l’Intérieur. Alors, c’était le Premier ministre actuel, Paolo Gentiloni, qui était le patron de la diplomatie. Vendredi, M. Alfano prenait part à Bruxelles au groupe de droite au Parlement européen, le PPE. C’est là qu’il a annoncé que des représentants du PPE seront à la réunion du 6 juillet à Rome, parce que beaucoup d’entre eux sont opposés non seulement au transit des migrants par la Libye, mais même à ce qu’ils parviennent jusqu’à ce pays. « C’est une avancée réelle », estime M. Alfano.

« En tant qu’Italien, et même dans le contexte du PPE, je réaffirmerai que la question des réfugiés et des migrants irréguliers ne peut relever d’un seul pays, mais de toute l’Europe ensemble », a dit M. Alfano. « Nous avons un plan complexe pour le contrôle au mieux de la frontière nord de la Libye en nous basant sur des accords. Nous visons les migrations de la Corne de l’Afrique vers la Libye », pour faire échec aux vagues de clandestins qui ont repris en cette saison chaude qui favorise les tentations de traversée forcenée de la Méditerranée chez les migrants.

Lucien Mpama

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