Angola : le Parlement adopte une loi limitant les pouvoirs du futur président

21-07-2017 17:48

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Le texte adopté vendredi grâce à la large majorité de députés du Mouvement pour la libération de l’Angola (MPLA), le parti au pouvoir, limite les pouvoirs militaires et sécuritaires du futur président de la République qui sera issu des élections générales du mois prochain pour remplacer Jose Eduardo dos Santos

Cette nouvelle loi reconduit pour huit ans les dirigeants de l’armée, des services de renseignement et de la police, mais elle empêche le futur président de procéder à de nouvelles nominations. Le texte encadre strictement les conditions de départ des responsables et fait allusion à la condamnation pour un crime ou le dépassement de la limite d’âge, mais pas le bon vouloir du chef de l’Etat.

Aussitôt après son adoption, l’opposition a réagi en accusant le président Jose Eduardo dos Santos de vouloir laisser un pouvoir militaire à sa main avant de quitter la présidence. « Cela signifie que le chef de l’Etat ne pourra démettre de leurs fonctions plusieurs hauts responsables », a dénoncé Andre Mendes de Carvalho, député du parti CASA-CE (opposition).

De son côté, le principal parti d’opposition, l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), qui a voté contre le texte s’est indigné de son adoption. « Une loi ne peut pas être adoptée comme ça à quelques semaines de la fin d’un mandat. De plus elle empêche le futur président de bien travailler », a-t-on déclaré.

Les Angolais sont appelés aux urnes le 23 août pour renouveler le Parlement. Quant au futur chef de l’Etat, il sera issu de la majorité présidentielle. L’actuel président qui a dirigé le pays pendant 37 ans ne se représente pas à la fonction suprême, mais c’est son dauphin Joao Lourenco, vice-président du MPLA, qui devrait lui succéder si le parti gagne le scrutin.

Nestor N'Gampoula

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