Disparition : la presse congolaise pleure Octavin Benoît Bozome-Messong

Né le 25 décembre 1953 à Ebalade dans le district de Souanké, département de la Sangha, l’illustre disparu a été ingénieur des travaux de télécommunications de 5^ème échelon. Directeur général de l’ACI à deux reprises, Octavin Benoît Bozome-Messong a été cadre du ministère de la Communication, rompu aux métiers techniques avant de faire valoir ses droits à la retraite en janvier 2014.

 « Il avait le sens de l’initiative, de responsabilité, de l’organisation et du service public. Défenseur du travail bien fait, Bozome-Messong se souciait toujours des conditions de travail des agents de l’ACI, ce qui l’emmenait souvent à intervenir auprès du département de tutelle pour y trouver des solutions », commente une dépêche de l’ACI.

Défenseur de la cause des travailleurs, il a été président de la Fédération syndicale des travailleurs de la communication (Fesytrac) et conseiller technique au comité de suivi pour la paix au Congo, une institution proche de la présidence de la République.

Auteur de « La vie politique dans la Sangha de 1952 à nos jours ... »

Octavin Benoît Bozome-Messong a également laissé à la prostérité un héritage. Il a, en effet, publié en 2016 « La vie politique dans la Sangha de 1952 à nos jours ... », un essai de 20 pages imprimé par Ok Copy. Cet ouvrage constitué de plusieurs sous-titres retrace la vie politique du département dont il est originaire, des expériences de démocratie monopartite de 1964 à 1990, du Parti congolais du travail (PCT) de 1969 à 1990, ainsi que du Forum national pour l’unité et la reconstruction du Congo de 1998. 

Un essai qu’il avait bien voulu publier à l’occasion de la fête de l’indépendance du Congo, célébrée le 15 août 2015 à Ouesso afin d’apporter, disait-il, sa modeste contribution à ce grand événement historique.  Mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, il a dû y renoncer pour le publier quelques mois plus tard. « Le terrain politique de la Sangha n’est pas encore balisé, il va falloir s’y atteler, changer les comportements, si la Sangha veut s’inscrire dans la logique de la politique nationale et partant celle de la mondialisation », expliquait-il.

Marié depuis août 1980 et père de famille, Octavin Benoît Bozome-Messong a effleuré, dans son ouvrage, un problème qui alimente toutes les conversations politiques : le conflit supposé ou/réel des Bakouélés et les Dziems.