Activités minières : bilan préoccupant au premier semestre 2017

Samedi 19 Août 2017 - 15:19

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La tendance à mi-parcours indique une baisse des bénéficies des différentes sociétés minières opérant à la RDC. C’est le cas de Banro Corp, une société canadienne spécialisée dans la production de l’or, qui a vu son bénéfice s’effriter de près de 60 % au cours de cette période.

Les chiffres confirment une situation inconfortable pour nombre d'opérateurs miniers de la RDC qui accumulent d’importantes pertes à cause de l’érosion des prix des matières premières et du ralentissement de l’économie mondiale. En effet, la baisse des cours mondiaux a commencé à affecter l’économie congolaise à partir de la seconde moitié de l’année 2015. Dans un premier temps, les miniers ont augmenté sensiblement leur volume de production pour compenser une grande partie du manque à gagner. L'idée était de consolider le partenariat commercial avec les pays émergents dont la Chine principalement. Selon la Banque mondiale, la RDC a orienté jusqu'à 41 % de ses exportations vers l'empire du milieu. Dès lors, le ralentissement de la croissance chinoise a impacté négativement sur les derniers espoirs de reprise de l’économie congolaise. À cela, il faut rajouter la recrudescence des problèmes sécuritaires qui perturbent la production minière.

Espoir envolé avec l'or

Dans le secteur minier, l’exploitation aurifère est la filière qui a le mieux résisté à la crise, contrairement au cuivre. Si les mines représentent environ 97 % des exportations congolaises, le cuivre constitue le minerai le plus exporté. Le dernier rapport trimestriel de la société aurifère Banro Corp n'a donc pas manqué d'attirer l'attention de plus d'un expert. Cette société est active sur les projets Twangiza et Namoya situés dans l’est de la RDC. Il s’agit de la partie du territoire national où l’or règne quasiment en maître absolu, même si toutes les provinces peuvent se prévaloir d'avoir de l'or. L’on a appris que Banro a enregistré des revenus financiers de l’ordre de 40 millions de dollars américains, soit une baisse en glissement annuel de 30 %. Par ailleurs, son bilan trimestriel montre un bénéfice avant intérêt, impôts, dépréciation et amortissement de 6,6 millions de dollars américains, soit une perte estimée à 60 %. Sa production s’est située à 19 151 onces sur la mine Namoya et de 19 588 sur la mine de Twangiza. Pour rappel, Banro Corp a mis en production sa mine de Twangiza en septembre 2012 et celle de Namoya en janvier 2016.

Laurent Essolomwa

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