Exécutif. Mouamba 2: quelles attentes?

Lundi 21 Août 2017 - 20:30

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Le président Denis Sassou N’Guesso vient de renouveler sa confiance au Premier ministre sortant, démissionnaire avec son gouvernement le 16 août dernier. S’il devait l’apprécier pour son parcours des seize derniers mois, la notation pourrait donc être, « Peut mieux faire ».

Clément Mouamba a donc la charge, avec la nouvelle équipe gouvernementale qu’il formera dans les prochains jours, peut-être les prochaines heures, de mettre en musique les réformes dictées par la conjoncture économique et financière difficile dans laquelle le Congo est plongé depuis trois ans. Mais la question que l’on se pose, dans cette période d’attente est certainement la suivante : quels sont les ministres qui composeront le gouvernement Mouamba 2, et pour quel challenge ?

Dans une interview à Jeune Afrique (n°2953-2954 du 13 au 26 août 2017), Clément Mouamba tentait de répondre à une série de questions essentiellement concentrées sur la volonté des plus hautes autorités congolaises de « Rebondir », face à la crise. Globalement, il indiquait : « Signer avec le FMI est une affaire classée. Nous ne pouvons pas rester à l’écart ».

Un peu comme s’il confirmait le choix que le chef de l’Etat vient de faire de renouveler le contrat de confiance qui les lie depuis un peu plus d’un an quand, au sortir de l’élection présidentielle du 20 mars 2016, il prenait la tête du premier gouvernement de la nouvelle République issue du referendum du 25 octobre 2015. La mission de cette équipe, au-delà de l’installation des nouvelles institutions en cours d’achèvement, était aussi de stabiliser le cadre macro-économique pris dans la tourmente de la crise. Pour Clément Mouamba, cette « dégradation s’est stabilisée », même s’il reconnait que « le niveau de réserves de devises reste très faible ».

 Or sur cet aspect, comme sur tant d’autres liés à la sortie de crise, le chef du gouvernement semble expliquer, presque dans le schéma de Blaise Pascal que « toutes les bonnes maximes sont dans la nature, il ne nous manque qu’à les appliquer ». Ainsi quand la question lui est posée de savoir si des sanctions sont prises à l’égard de ceux qui ne respectent pas la loi », sa réponse parait anecdotique : « Nous disposons d’un arsenal de textes qu’il s’agit d’appliquer ».

S’il renchérit en disant : « C’est la justice qui est le garant de l’application des lois. Et notre système judiciaire n’est pas en vacances. La preuve, des procès de toute nature se tiennent liées à la criminalité, à des détournements de fonds publics et à toute autre sorte de fraude », Clément Mouamba laisse entrevoir tout de même, dans le premier couplet de sa réponse repris ci-haut, que la chose n’a peut-être pas encore atteint tous les compartiments de la société congolaise.

Le 14 août dernier, dans son message à la nation à l’occasion de la fête de l’indépendance, le président de la République engageait la responsabilité de tous en soulignant : « Pour faire face à la crise présente et la surmonter, il nous faut simplement nous organiser à tous les niveaux de la société, du sommet de l’Etat à la base de l’Etat, de l’élite entrepreneuriale aux salariés de base, du secteur privé au secteur public ».

Le principal serait que le Premier ministre reconduit dans ses fonctions s’entoure d’hommes et de femmes qui lui assurent de leur disponibilité de façon à autoriser les espoirs sur le chemin du redressement économique. Dans quarante-huit heures, peut-être, les Congolais verront la couleur de cette nouvelle équipe.

Gankama N'Siah

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