Somalie : les forces gouvernementales tuent huit islamistes

Samedi 26 Août 2017 - 14:45

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L'armée somalienne a affirmé avoir abattu huit islamistes somaliens lors d'un raid mené dans la nuit du 24 au 25 août dernier dans le sud du pays. Une version contestée par des leaders communautaires qui l'accusent d'avoir ciblé des civils.

« L'Armée nationale somalienne (...) et nos partenaires internationaux ont conduit une opération de sécurité tôt le 25 août près de Bariire, en Basse-Shabelle, qui a débouché sur la mort de huit terroristes shebab », a annoncé dans un communiqué le ministère de l'Information.

« Aucun civil n'a été blessé ou tué dans cette opération », a ajouté le communiqué, selon lequel des combattants shebab ont commencé à tirer sur les soldats somaliens quand ceux-ci ont voulu pénétrer dans une ferme située près de Bariire. « Les personnes qui ont tiré sur les soldats de la SNA étaient des combattants shebab, ce n'étaient pas des paysans », a assuré le général Sheegow.

Cette affirmation a été contesté par des notables locaux (elders) qui ont exhibé neuf corps en présence de la presse à Mogadiscio, la capitale, et exhibé neuf corps en affirmant que les victimes – tous des civils - avaient été tués de sang-froid par les soldats de la SNA, accompagnés selon eux de conseillers militaires américains. « Les forces américaines et les membres des troupes somaliennes ont exécuté neuf civils et, comme vous pouvez le voir, tous ont été tués par balle. On leur a tiré dessus aveuglément », a déclaré aux journalistes l'un de ces elders, Abdul Elmi. Une version que confirme un responsable sécuritaire local, Ibrahim Osman, mais qui ignore les circonstances exactes de leur mort.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).  Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale ou contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

Josiane Mambou Loukoula

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