Sud-Kivu : l'ONU préoccupée par l'usage de balles réelles contre des manifestants

Mardi 26 Septembre 2017 - 18:02

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L'ONU est "gravement" préoccupée par l'utilisation de la force létale par les forces de sécurité de la République démocratique du Congo lors de la répression lundi d'une manifestation ayant fait un mort et plusieurs blessés dans l'est du pays, selon un communiqué parvenu mardi à l'AFP.

Le chef de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), M. Maman Sidikou, s'est dit "gravement préoccupé que l'utilisation de la force létale par les forces de défense et de sécurité congolaises, en réponse à des manifestations à Bukavu (province du Sud-Kivu), ait entraîné des pertes civiles dont des enfants", selon le communiqué. Le chef de la police du Sud-Kivu, le général Louis-Second Karawa, a rendu public mardi le bilan officiel de la manifestation de la veille : "Un mort (un écolier de 14 ans) et 53 blessés dont 9 policiers, un commissariat de police et le bureau du quartier Panzi ont été brûlés".

De son côté, M. Sidikou fait état d'une fillette de 8 ans atteinte par une balle perdue qui lui a été fatale" ajoutant que "selon des rapports crédibles reçus par la Monusco, des pertes supplémentaires sont à déplorer". "Les forces de défense et de sécurité ont l'obligation d'utiliser la force uniquement en dernier recours (...) conformément aux normes internationales", insiste M. Sidikou. "La violence présumée perpétrée par les manifestants ne devrait jamais être une excuse pour l'utilisation de la force létale".

Lundi matin, les habitants du quartier pauvre de Panzi de Bukavu ont barricadé les routes et brûlé des pneus près de la paroisse catholique de Chahi et de l'hôpital général pour dénoncer l'insécurité chronique. Depuis une semaine, les habitants ont déploré des cas de vols à main armée par des inconnus provoquant leur colère face à "l'inaction des autorités". L'usage de balles réelles pour réprimer les manifestations est courant en RDC. Fin 2016, au moins 40 personnes avaient été tuées par les forces de sécurité au cours des rassemblements dans plusieurs villes du pays contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

 

AFP

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