Finances publiques : des mesures pour améliorer la gestion de la dette

Mardi 17 Octobre 2017 - 18:57

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La plate-forme Dette et développement du Congo a réalisé durant la période 2010-2015, une étude sur la dette publique du pays, afin d’apporter une contribution à l’analyse des problèmes d’endettement extérieur qui, toutefois, fait recours au Fonds monétaire international (FMI) pour stabiliser son économie.

« La vision pour nous était d’avoir une cartographie de la dette publique congolaise. Nous ne pouvons pas dire que cette étude est complète et suffisante, elle nous permet simplement de savoir comment apporter notre contribution », a indiqué le coordonnateur de la plate-forme, Michel Ntsikabaka.

D’après le rapport de cette étude, le taux actuel de l’endettement s’explique par l’importance des investissements publics dans le domaine des infrastructures. Le programme d’investissements publics, cumulé avec la municipalisation accélérée, serait la cause principale de l’accélération de l’endettement dont le stock est passé de 20% du PIB en 2010 à 110% en 2017.

La dette publique intérieure est relativement peu importante. Elle ne représentait que 5,4% du PIB en fin 2014. Entre 2010 et 2015, la dette extérieure a, quant à elle, connu une progression constante. Elle est passée de 182 milliards FCFA à 1894 milliards.

Pour faire face à cette situation et améliorer la gestion de cette dette, le Congo a l’obligation, entre autres, de rendre compte de la gestion des finances publiques ; d’adopter la culture de l’évaluation ; de lutter systématiquement contre la corruption avec l’adoption d’organes dans lesquels la société civile et le secteur privé constitueraient 60% des effectifs. Il faudrait qu’il y ait, de même, une transparence dans la passation des marchés publics ainsi que dans la gestion des ressources naturelles.

En outre, ce rapport exhorte également le gouvernement à contrôler la dette et son volume, modifier sa composition, encourager l’épargne interne, procéder à une meilleure orientation des dépenses nationales puis stimuler les investissements privés nationaux.

Signalons que la dette intérieure n’a pas été abordée à cause du fait que l’analyse de la viabilité de la dette par le FMI et la Banque mondiale concerne principalement la dette extérieure, souligne le rapport.

 

Lopelle Mboussa Gassia

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