Province de l'Équateur : la presse exhorte à l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur

Mercredi 18 Octobre 2017 - 19:47

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Pour les professionnels des médias, les régimes des intérimaires ont montré leur limite en victimisant l'entité administrative  car des personnes mises à sa tête sont tombées comme un cheveu dans la soupe et n’auraient pas une vision pour cette contrée.

 

Dans deux correspondances des 6 et 12 octobre adressées respectivement au président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku, ainsi qu'au vice-Premier ministre et ministre chargé de l’Intérieur, Emmanuel Shadary, la presse œuvrant dans l’Équateur a sollicité une organisation rapide de l’élection de nouveaux gouverneur et vice-gouverneur pour cette province.

Au secrétaire général de la MP, ils ont expliqué que pour sortir cette province de la période de crise qu’elle traverse depuis plusieurs décennies à cause des responsables qui ont eu à la diriger, sa direction devra être désormais confiée à une « personne vertueuse avec un sens élevé d’éthique, expérimentée dans la gestion, soucieuse de rendre service, désintéressée, pleine d’humilité, sociable avec un sens d’écoute et rassembleuse ». Dépassant même les réalités, les médias sont allés jusqu’à proposer à la MP de retenir la candidature du député national, Gabriel Bolenge, élu de Mbandaka. Selon eux, c'est ce dernier qui répond aux critères retenus et qui a eu à faire preuve de ses qualités d’excellent gestionnaire dans tout ce qu’il a eu à entreprendre.

Un régime de tâtonnement

Décriant les difficultés que connaît cette province depuis des dizaines d’années, la presse de l’Équateur note que le péché de cette entité est  l’incompétence notoire des dirigeants issus des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs dont leur mission principale était de faire décoller ces entités politiquement régionalisées. « Au lieu de le faire, en lieu et place le constat est amer : tâtonnement, hésitations, corruption, népotisme, favoritisme, clientélisme, passivité et laisser-aller, pour ne citer que ça », a noté la presse dans le cahier des charges remis au vice-Premier ministre et ministre chargé de l’Intérieur.

Ces chevaliers de la plume et du micro ont, en effet, regretté que le gouverneur et le vice-gouverneur se soient, « dans toute ignorance », distingués dans l’alimentation des conflits entre eux et les membres du comité provincial de sécurité, les responsables des services publics et privés, les agents et fonctionnaires de l’État, les médecins, la société civile et la presse, au vu et au su des « élus provinciaux passifs, inféodés par le système mis en place, neutralisant ainsi l’appareil de la province et accroissant ainsi la misère de la population ».

Des cris de la population

C’est en réaction aux cris de détresse de la population que la presse a pensé agir, notamment en poussant les élus provinciaux à démettre le gouverneur et tout son gouvernement par une motion de censure. Les actions menées auprès des autorités de Kinshasa seraient également une réponse à ces cris de la population de l’Équateur. « C’est pourquoi, la province de l’Équateur à genou, plongée dans une misère la plus noire et paralysée par une gestion calamiteuse, a besoin de toute urgence à être gouvernée par des dirigeants responsables pour le bien de sa population qui sont des Congolais à part entière que celles des autres provinces de la République. Elle mérite un regard significatif », a souligné la presse.

Lucien Dianzenza

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