Inclusion sociale : le projet Lisungi bientôt élargi aux populations autochtones

Jeudi 19 Octobre 2017 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le projet de filets sociaux, Lisungi, devrait dans les prochains mois couvrir les besoins des populations autochtones. Cette prise en charge à travers des allocations, va contribuer à réduire la pauvreté et l’exclusion sociale de ces populations.  

Le projet Lisungi cofinancé par l'Etat congolais et la Banque mondiale était autrefois destiné aux autres catégories sociales vulnérables identifiées à Brazzaville, Pointe-Noire, Oyo et Makoua. Il a déjà permis de toucher plus de 5000 ménages pauvres et environ 1000 personnes âgées.

Une table-ronde sur la prise en charge socio-éducative des populations autochtones a été organisée le 17 octobre à Brazzaville, regroupant des coordonnateurs de projets de la Banque mondiale qui militent en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations autochtones en République du Congo.

Cette activité s’inscrivait dans le cadre de la Journée internationale de l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre de chaque année. La problématique retenue pour cette table-ronde porte sur « l’inclusion sociale des populations autochtones ».

Invité à prendre la parole, le coordonnateur du Réseau national des populations autochtones du Congo (RENAPAC), Jean Nganga, a déploré le fait que longtemps les responsables des communautés autochtones n'étaient pas suffisamment associés à l’élaboration des projets destinés à cette frange de la population congolaise. Une situation qui explique, d’après ce dernier, l’absence de résultats sur le terrain.

« Compte tenu de notre état de vulnérabilité, nous voulons des programmes spécifiques de réduction de la pauvreté, en mettant l’accent sur la formation des mères et filles », a plaidé Jean Nganga. Car, a-t- il ajouté, le peuple autochtone est confronté au manque de nourriture saine, à l'accès difficile à l’éducation. 99% d’élèves ne savent pas lire et la communauté compte moins de 15 étudiants admis à l’université.

Une enquête menée conjointement par le gouvernement congolais et la Banque mondiale, décrit une situation de précarité dans laquelle vivent ces populations, surtout en période de soudure. Cette enquête stipule qu’à Gamboma et à Ngo, les populations autochtones sont plus vulnérables et subissent une exclusion sociale.

« Notre projet prendra en compte les bénéficiaires habituels (les bantous) et les populations autochtones. Nous avons décidé d’allouer des allocations complémentaires aux autochtones », a déclaré le coordonnateur du projet Lisungi, Alfred Kiakouama.  

D’autres responsables de projets ont également pris l’engagement d’associer les délégués des communautés autochtones dans l’animation des projets qui leur sont destinés. Notamment la Redd+ pour la participation des autochtones dans la gestion forestière, le Projet de développement des services sanitaires (PDSS) et le DGM (mécanisme spécial des dons en faveur des peuples autochtones) attendu en janvier 2019.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les responsables des projets lors de la table-ronde

Notification: 

Non