Secteur privé : la Bralima veut « dégraisser » son personnel

Jeudi 19 Octobre 2017 - 17:06

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 La décision a été motivée par le contexte difficile dans lequel évolue la société depuis près de cinq ans.

 

La Direction générale de la Brasserie, limonaderie et malterie (Bralima)  a annoncé la suppression des postes en son sein. À l’en croire, cette décision est dictée par une restructuration de ses activités liée au contexte économique difficile dans lequel l’entreprise évolue depuis quelques années. Dans un mémorandum du 11 octobre adressé au personnel, la direction générale de l’entreprise a expliqué les motivations qui ont conduit à cette décision et tous les contours de cette sentence. La conséquence première de cette décision est, selon la direction de cette société, l’abolition de certains postes, qui mettra carrément fin à la carrière de quelques agents. Par contre, le nombre de ces départs n’a pas été déterminé dans ce document.

La situation date de 2013

Expliquant le contexte difficile dans lequel vit l’entreprise, le mémorandum de la direction de la Bralima évoque la souffrance que connaît la société depuis 2013, avec l’augmentation des droits d’accises de plus de 50%.  Ce document évoque également l’augmentation des tarifs de consommation d’eau et d’électricité de plus de 20 % ainsi que l’inflation galopante et la dépréciation du franc congolais qui se sont ajoutés à ces difficultés qu’elles ont accentuées.

Frappée de plein fouet par la dépréciation de 286 millions d’euros de ses actifs, la Bralima, pour faire face à cette situation, a été obligée, l’année dernière,  de fermer certaines de ses usines dont celle de Boma, dans le Kongo-Central, et de Mbandaka, à l’Équateur. Ainsi donc, par cette restructuration, la direction entend focaliser ses efforts sur son métier de brasseur pour une optimisation de sa capacité de production et de distribution. Ce mémorandum précise, par ailleurs, que des dispositions sont déjà prises avec la délégation syndicale pour « traiter dignement » tous les agents qui seront affectés.

Une situation aux conséquences prévisibles

Déjà, après l’arrêt de production à l’usine de la Bralima à Boma, en novembre 2016, la Fédération des entreprises du Congo avait tiré la sonnette d’alarme sur l’impact de cette situation sur cette ville du Kongo-Central. Dans ce pays en voie de désindustrialisation, comme cela avait été relevé par les participants de la troisième édition de Sultani Makutano (cette rencontre avait pour objectif de baliser le chemin pour l’industrialisation de la RDC, en quittant le niveau de la parole pour les actions), glisser au chômage n’est pas bonne chose et toujours pas rassurant, quoique la direction de Bralima ait promis le traitement, parce que trouver un autre boulot ne pas toujours sur. Cette décision de la Bralima ajoute donc dans la longue et interminable liste des chômeurs, d’autres noms dont l’Office national de l'emploi devra prendre en compte pour voir où les caser. À cela, il fat ajouter toutes les conséquences collatérales que cette situation peut avoir.

Lucien Dianzenza

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