Assemblée nationale : la motion contre Minaku rejetée

Comme il fallait s’y attendre, l’Assemblée nationale a rejeté la pétition déposée par les députés de l’opposition qui visaient la destitution du président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku. Une motion incidentielle votée dans une large majorité par les députés présents a suffi pour mettre un terme à la requête de l'opposition parlementaire. Sans entrer dans les détails, l’auteur de ladite motion, le député Nzekuye, a relevé le vice de procédure qui a caractérisé la pétition déposée contre Aubin Minaku jugée non conforme aux textes régissant le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Nonobstant les raisons objectives ayant milité en faveur de l’initiation de la pétition, cette dernière avait du mal à passer dans un hémicycle numériquement constitué à l’avantage de la famille politique du chef de l’Etat. En effet, la Majorité présidentielle a fait chorus sur le rejet de la requête de l'opposition parlementaire qui, en fin de compte, n’a recueilli que cinquante-deux signatures.   

Accusé de bloquer les initiatives proposées par les députés de l’opposition au profit des projets de loi du gouvernement, le président de l’Assemblée nationale reste néanmoins sur son piédestal et d’aucuns pensent que l’initiative de l'opposition contribuerait à ce qu’il recadre sa façon de diriger et d’assurer la police des débats. L’on espère que cette fois-ci, il sera un peu plus souple envers les motions de défiance à l’encontre des membres du gouvernement en facilitant leur examen suivi de débats en plénière en vertu des articles 146 et 147 de la Constitution.