Transport fluvial : la navigation sur le fleuve Congo à redynamiser

Vendredi 27 Octobre 2017 - 16:53

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Le sujet a été abordé au cours de l'entretien entre le vice-Premier ministre, ministre des Transports et voies de communication, José Makila Sumanda, et  l’ambassadeur de l’Union européenne en République Démocratique du Congo (RDC), Bart Ouvry.

Les deux personnalités ont fait le tour de la question relative à la navigabilité du fleuve Congo. Il s’agit d’un sujet majeur pour le pays qui enregistre l’un des taux les plus importants d’accidents fluviaux de la région. Selon les informations en notre possession, la démarche de l'ambassadeur européen vise clairement à solliciter une plus forte implication du gouvernement central pour l’intensification des travaux d'amélioration de la navigabilité sur le fleuve. Après leur démarrage, plusieurs partenaires conviennent de l'urgence d'en accélérer le rythme grâce à d’importantes mesures à arrêter sans plus tarder. L’idée générale est d’arriver à rendre la voie fluviale plus sécurisée et surtout rentable pour le pays, au regard des nombreuses opportunités à tirer d'une bonne navigabilité.

Impact économique indiscutable

Le plus important apport du fleuve Congo est économique. En effet, il offre la possibilité d’acheminer à bas prix les produits de première nécessité qui pourrissent à l’intérieur du pays vers la capitale congolaise. Avec le boom du commerce de gros et de détail ainsi que des industries manufacturières, le transport sur le fleuve va permettre de développer de nouveaux marchés tout le long du parcours entre Kinshasa et Kisangani. On compte de nombreux ports fluviaux disséminés sur cet itinéraire. Toutefois, le transport des biens et des personnes par les voies navigables est plutôt compliqué à résoudre. Dans l’ensemble, la RDC dispose d’un réseau maritime, fluvial et lacustre de 16 238 km de voies navigables. Il est crucial de réaliser régulièrement les travaux de balisage et de dragage pour améliorer la qualité de l’exploitation. En plus des deux ports maritimes à moderniser (Matadi et Boma), il est question d'équiper et draguer plusieurs autres ports intérieurs. À cet effet, le gouvernement central s'est résolu à offrir de nombreuses opportunités d’investissements pour leur modernisation dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Tracasseries

Au-delà de l'enjeu économique, d’autres questions importantes se posent par rapport à ce tronçon stratégique. Il s’agit, bien entendu, du récurrent problème des tracasseries administratives et policières tout le long du parcours entre Kinshasa et Kisangani. Cette situation est d’autant plus incompréhensible qu’une loi a interdit, en 2014, près de 40 perceptions illégales. Une campagne s’en était suivie auprès des services concernés mais le constat reste amer sur le terrain. En son temps, un appel a été adressé aux armateurs pour qu’ils ne coopèrent pas avec les services qui perçoivent illégalement ces taxes. Voilà autant de dossiers brûlants sur lesquels l’actuel locataire de la Vice-primature, chargé des Transports, devra s’y pencher pour ramener la sérénité dans le secteur fluvial.

Laurent Essolomwa

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