Distinction : des étudiants primés pour leur éloquence à défendre les droits humains

Jeudi 14 Décembre 2017 - 15:45

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Sarah Miriam Tsana et Norlland Nkoli Okouo, tous deux en année de licence en droit privé, ont remporté le premier prix du concours de plaidoirie organisé le 13 décembre, à Brazzaville, à l’Institut français du Congo.

Le concours de plaidoirie « droit vers l’éloquence » s’inscrit dans le cadre de la semaine des droits de l’homme initiée par la représentation de l’Union européenne au Congo. L’activité, qui est à sa troisième édition, vise à promouvoir la culture de droits de l’homme.  

Les éminents membres du jury qu’a présidé le bâtonnier du barreau de Brazzaville, Me André-François Quenum, étaient donc appelés à départager quatre groupes de deux étudiants de l’Université Marien-Ngouabi et de l’Université libre du Congo, en présence d’un public surchauffé.

Ces jeunes juristes devraient être capables, dans un laps de temps (en dix minutes) de convaincre l’auditoire sur les différents sujets de droits de l’homme, avec clarté et éloquence, tout en faisant recours aux textes législatifs, à la jurisprudence et aux cas pertinents.

« La lutte contre la torture s’arrête-t-elle où commence la lutte contre le terrorisme ?», c’est l’une des problématiques majeures soumises lors de cet exercice. L’équipe gagnante est parvenue à convaincre l’auditoire sur la nécessité d’éliminer la torture sous toutes ses formes, s’appuyant sur la Constitution congolaise du 25 octobre 2015, la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants.

Depuis l’attentat du 11 septembre 2001, des Etats ont employé la torture sous prétexte de « guerre contre le terrorisme », la défense du territoire et la protection des civils. Aucun être humain ne doit être soumis à la violence physique ou morale, ont argumenté les exposants, avant d’inviter l’Etat congolais, les militants de droits de l’homme, l’Union africaine, l’Union européenne et d’autres organisations à poursuivre la lutte contre cette « barbarie humaine ».

Notons qu’un prix spécial de l’éloquence a été décerné à l’étudiante Laurena Cyndie Mouanza, de l’Université libre du Congo. Les autres concurrents ont reçu, eux-aussi, des cadeaux offerts par l'ambassade de France, notamment des ouvrages juridiques, des ordinateurs (remis aux deux gagnants) et des smartphones.

L’évènement s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités du monde du droit, des diplomates à l’instar des ambassadeurs de  Centrafrique, de l’Union européenne et de France.

C’est une initiative à saluer et à encourager, a estimé le directeur de cabinet du ministre de la Justice, Michel Mvouo, car elle permettra de susciter la vocation et de créer une nouvelle génération de juristes et d’avocats défenseurs de droits de l’homme en République du Congo.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

L'ambassadeur de France remettant des prix aux heureux gagnants

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